Trail du bélier 2025

Le Trail du Bélier, implanté au cœur du massif des Aravis à La Clusaz, offre une immersion saisissante dans l’univers montagnard de la Haute-Savoie. Il s’adresse autant aux coureurs aguerris qu’aux amateurs de nature venus relever un défi à leur échelle, grâce à une gamme de distances adaptées à tous les profils. Les terrains y sont variés, exigeants sans être inaccessibles : on alterne entre monotraces forestières sous les sapins, chemins de crêtes, prairies alpines et sections rocailleuses plus techniques. L’ascension vers le col du Voret ou le passage au lac des Confins révèlent des panoramas spectaculaires, à condition de lever les yeux un instant entre deux appuis.

Les différentes distances

Le Trail du Bélier se distingue par la richesse de son offre, pensée pour convenir à tous les profils de coureurs, du débutant curieux au montagnard aguerri. Ici, chaque course porte un nom évocateur, souvent teinté d’humour, ancré dans l’identité locale et agricole du massif des Aravis. L’événement s’étale sur trois jours, du 22 au 24 août 2025, et propose cinq distances officielles, auxquelles s’ajoutent deux randonnées non chronométrées.

La course sans embûche : 7 km

La plus courte, le Trail 7 km, se déroule le samedi 23 août. Il ne s’agit pas d’un simple format découverte : c’est un défi amical, chronométré, où les coureurs partent en deux vagues, l’une avec une avance de 7 minutes sur l’autre. Ce format ludique ajoute une dimension stratégique à l’effort. Bien que le dénivelé ne soit pas élevé, le tracé reste exigeant, comme tout parcours de montagne, mais reste accessible à condition d’avoir une condition physique correcte.

Le match : Rebloch’ vs Frometons : 15 km

Le Trail 15 km, appelé « Guerre des fromages », se court le vendredi 22 août. C’est une épreuve originale par son format en équipes. Deux clans, les Rebloch’ et les Frometons, s’affrontent avec un classement individuel et collectif à l’arrivée. Cette course s’adresse à ceux qui souhaitent mêler esprit d’équipe et effort soutenu. L’ambiance y est particulièrement conviviale, sans pour autant sacrifier l’exigence physique.

Le Bélier : 27 km

Vient ensuite le Trail 27 km, une course emblématique organisée le samedi 23 août. C’est le parcours historique, créé en 1986, et il reste fidèle à son tracé d’origine. Avec ses 1 090 m de dénivelé positif, c’est une véritable boucle de trail alpin : départ de La Clusaz, passage par Saint-Jean-de-Sixt, ascension du col des Mouilles, crêtes du Danay, lac des Confins, puis retour par les cols des Aravis et de Beauregard. Cette course représente un excellent compromis entre plaisir des yeux et défi physique. Je recommande d’y participer si vous avez déjà une certaine expérience du trail en terrain technique.

© tracedetrail.fr

Le marathon du Bélier : 42 km

Le Marathon du Bélier – 42 km se tient le dimanche 24 août. Ce format attire des coureurs aguerris, habitués à l’effort longue durée en montagne. L’épreuve demande rigueur, endurance, et une bonne gestion de course. Personnellement, j’ai trouvé les variations de terrain et les relances constantes particulièrement exigeantes.

© tracedetrail.fr

Le super Bélier : 84 km

Enfin, le Super Bélier – 84 km, réparti sur trois jours, du 22 au 24 août, est l’épreuve reine. Elle cumule plusieurs courses (15, 27 et 42 km), pour une expérience immersive en haute montagne. Ce format s’adresse à des traileurs expérimentés, parfaitement entraînés, capables de gérer la fatigue sur plusieurs jours. Il s’agit ici d’un véritable ultra-trail, aussi exigeant physiquement que mentalement.

Il est recommandé de s’inscrire tôt, car les places sont limitées et les épreuves les plus prisées affichent rapidement complet.

© facebook trail du bélier

Informations pratiques sur le trail du bélier

Le Trail du Bélier aura lieu à La Clusaz, en Haute-Savoie, du 22 au 24 août 2025. Toutes les courses partent du centre du village, situé à 35 km d’Annecy et 70 km de Genève. Les inscriptions sont ouvertes, sans date limite précisée, mais les places partent vite, notamment sur le 27 km et le 42 km.

Les dossards sont à retirer sur place, la veille ou le jour de la course. Il y a un service de vestiaires gardés pour ceux qui le souhaite.

Des ravitaillements sont prévus sur chaque course : par exemple, cinq postes sur le 27 km, avec eau, encas sucrés et salés. Sur les longues distances, je recommande une certaine autonomie en eau, l’écart entre deux postes pouvant dépasser une heure

Comment se préparer pour réussir le trail du Bélier ?

Aborder le Trail du Bélier demande une préparation rigoureuse, à la hauteur des spécificités du terrain et des exigences de chaque distance. Pour avoir moi-même pris le départ de plusieurs formats à La Clusaz, je peux affirmer qu’il ne s’agit pas d’un trail « roulant ». Même sur les distances intermédiaires, les variations de terrain et les profils montagneux imposent une solide capacité d’adaptation. Le massif des Aravis, en Haute-Savoie, offre un terrain technique, alternant sentiers monotraces en forêt, chemins pierreux en altitude, crêtes exposées et prairies humides. À cela s’ajoutent des portions raides, notamment sur les montées vers le col du Voret ou le crêt du Loup, qui sollicitent intensément les quadriceps et les mollets.

La course se déroule fin août, du 22 au 24, une période où les conditions peuvent encore être très chaudes en journée, mais fraîches voire humides en altitude le matin. Il est donc indispensable d’habituer son organisme à courir par températures variables, et de ne jamais négliger l’équipement obligatoire, même si les conditions météo paraissent favorables au départ.

Les distances proposées vont de 7 km à 84 km, avec des dénivelés qui atteignent jusqu’à 1 000 m D+ sur le 27 km, et plus de 1930 m D+ sur le trailn de 42 km. Cette amplitude nécessite une approche différenciée. Pour un format court (7 à 15 km), un entraînement en fartlek, alternant courses rapides et marches dynamiques en côte, permet d’améliorer la puissance sans passer par une volumétrie excessive. À partir de 27 km, une préparation spécifique en endurance fondamentale est indispensable, avec des sorties longues en terrain vallonné chaque week-end, ainsi que des séances de renforcement musculaire ciblées (gainage, travail des chaînes postérieures, proprioception).

Il pourra être judicieux d’intégrer dans votre routine des séances de dénivelé en côte sèche, en répétition, pour simuler les efforts à fournir sur les longues montées. Les bâtons deviennent également un atout majeur, surtout sur les formats de 27 km et au-delà : il convient de s’y entraîner dès les premières sorties longues, pour apprendre à les manier efficacement, sans perturber sa foulée.

L’horaire des départs varie selon les formats, mais certaines courses, comme le marathon ou le Super Bélier, impliquent un départ matinal, voire une gestion d’effort sur plusieurs jours. Il faut donc aussi se préparer à courir tôt, parfois après une nuit écourtée. Cela suppose un travail d’adaptation du rythme de vie en amont : réveils anticipés, tests d’alimentation pré-course à l’aube, gestion du sommeil les jours précédents.

Enfin, il faut garder en tête qu’en trail alpin, la régularité et la gestion de l’effort priment largement sur la vitesse. À La Clusaz, la météo, le dénivelé cumulé et la technicité du terrain peuvent vite transformer une course anodine en un vrai test d’endurance. Mieux vaut donc planifier ses ravitaillements, tester ses apports nutritionnels à l’entraînement, et travailler son mental pour rester lucide sur les longues portions isolées du parcours.

Quelle chaussure prévoir pour ce trail ?

Le Trail du Bélier, avec ses formats alpins et ses terrains très variés, impose une chaussure à la fois robuste et précise. Lors de ma dernière participation au 42 km, j’ai opté pour la Salomon S/Lab Ultra 3, un modèle taillé pour les longues distances techniques, avec un amorti remarquable sur les descentes du col de Beauregard. Pour les distances intermédiaires comme le 27 km, la Dynafit Alpine DNA pourrait être un bon modèle pour par sa légèreté et son accroche agressive sur les portions pierreuses. Si vous recherchez plus de confort, surtout sur le Super Bélier, la Hoka Mafate Speed 4 offre une excellente absorption des chocs, sans sacrifier la stabilité en dévers.

© facebook trail du bélier

Classement des finishers de l’année 2024

Résultats course du trail de 7 km

Résultats course du trail de 15 km

Résultats course du trail de 27 km

Résultats course du trail de 42 km

Que visiter à la Clusaz lors de votre week end trail ?

Courir à La Clusaz, c’est aussi l’occasion de découvrir un territoire riche en patrimoine, en paysages et en traditions alpines. Si vous restez pour le week-end, je vous recommande vivement de profiter de l’après-course pour explorer les environs.

Le village de La Clusaz lui-même mérite qu’on s’y attarde. Entre ses ruelles typiques, son église Sainte-Foy au clocher à bulbe savoyard, et ses chalets anciens, l’ambiance y est authentique, loin des stations standardisées. Le marché local, si vous tombez le bon jour, permet de déguster fromages d’alpage, charcuteries et produits artisanaux.

À seulement 30 minutes de route, la ville d’Annecy constitue une sortie incontournable. Surnommée la « Venise des Alpes », elle séduit par ses canaux, ses ruelles pavées et son lac aux eaux turquoise, parfait pour une baignade ou une balade en pédalo après l’effort. Son château médiéval, perché au-dessus de la vieille ville, abrite aujourd’hui un musée sur l’art régional et l’histoire naturelle du lac.

Plus près encore, à 10 kilomètres, la station du Grand-Bornand propose le Musée de la Maison du Patrimoine, qui retrace la vie montagnarde au XIXe siècle. Une excellente option pour comprendre le lien entre agriculture locale et culture alpine, surtout si vous avez apprécié les clins d’œil aux fromages pendant la course.

Enfin, pour une sortie nature plus calme, je vous conseille le lac des Confins, accessible depuis La Clusaz. C’est un lieu idéal pour pique-niquer face aux Aravis, ou marcher tranquillement autour du plan d’eau, dans une ambiance apaisée. L’endroit, que l’on traverse d’ailleurs sur le 27 km, prend une toute autre saveur une fois la course terminée.

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