Dans l’univers exigeant du trail, les chaussures doivent conjuguer dynamisme, confort et accroche pour répondre aux terrains les plus variés. Saucony, déjà reconnue pour sa célèbre Endorphin Edge, plébiscitée pour sa plaque carbone et son explosivité, enrichit sa gamme avec un modèle prometteur : l’Endorphin Rift. La marque américaine, dont la collection trail inclut aussi les performantes Peregrine et Xodus Ultra, a-t-elle choisi ici de capitaliser sur ses bases solides ou d’oser une rupture technologique ? Pour le savoir, j’ai mis la Rift à l’épreuve sur le terrain, et ce test complet vous dévoilera tout ce que vous devez savoir avant de l’adopter.
Mon avis Express
La Saucony Endorphin Rift est une chaussure de trail réussie et bien pensée, qui brille par sa légèreté, son amorti moelleux et son dynamisme naturel, idéal pour les profils roulants et les sorties actives. Le chausson intégral offre un confort immédiat, renforcé par un laçage précis et un bon maintien du talon. En revanche, son manque de stabilité latérale et un pare-pierre trop discret la rendent moins adaptée aux terrains très techniques ou aux ultra-trails engagés. À mon sens, elle conviendra parfaitement aux coureurs intermédiaires à confirmés, à la recherche d’une chaussure pour des distances de 15 à 50 km, sur sentiers mixtes, secs ou légèrement humides. Malgré un tarif élevé (200 €), ses qualités techniques justifient l’investissement, surtout si vous parvenez à la trouver en promotion. C’est un modèle polyvalent et accessible, qui saura séduire les traileurs en quête de plaisir et de performance sans compromis sur le confort.
★★★★★
★★★★☆
★★★☆☆
Ce que j’aime
- Dynamisme marqué grâce à la technologie SPEEDROLL, même sans plaque carbone
- Excellent confort du chausson intégral, sans coutures agressives
- Très bon grip sur terrain sec ou mixte, crampons de 4,5 mm efficaces
- Bonne tenue du talon grâce à la mousse de maintien bien positionnée
Ce que je regrette
- Manque de stabilité latérale en terrain technique ou dévers
- Chausson un peu étroit, nécessite souvent une demi-pointure en plus
- Pare-pierre trop fin pour les terrains très rocailleux
Présentation détaillé des chaussures de trail Saucony Endorphin Rift
La Saucony Endorphin Rift s’adresse clairement aux passionnés de trail à la recherche d’un modèle à la fois polyvalent, dynamique et confortable. Que vous soyez un coureur régulier ou un trail runner aguerri, cette chaussure a été pensée pour répondre aux exigences de sorties engagées sur terrain varié. Je m’adresse ici aux coureurs comme moi, qui aiment alterner entre les sessions actives, les longues distances et les footings en forêt : vous trouverez dans ce modèle un partenaire de confiance… mais avec quelques précautions.
Public cible
J’identifie l’Endorphin Rift comme un modèle accessible à tous les profils, du coureur intermédiaire au compétiteur exigeant. Toutefois, je précise qu’une certaine expérience du trail et une bonne maîtrise de ses appuis sont recommandées, notamment en raison du stack élevé de la semelle (33 mm à l’arrière), qui peut surprendre sur terrain technique. Si vous avez déjà quelques kilomètres de sentiers au compteur, vous apprécierez pleinement son potentiel.
Type de foulée
La chaussure est destinée aux coureurs à foulée neutre. Il ne s’agit pas d’un modèle correctif ou orienté pour les pronateurs/supinateurs. Pour ma part, ayant une foulée médiane et assez fluide, je n’ai noté aucun déséquilibre tant que le terrain restait peu accidenté.
Distance
Saucony annonce cette paire comme adaptée à toutes les distances, y compris les longues. Je confirme que l’amorti généreux et la respirabilité du mesh permettent d’envisager des efforts prolongés sans inconfort. Pour des sorties de 10 à 50 km sur terrain roulant, cette paire de chaussure de trail court m’a donné entière satisfaction. Toutefois, pour un ultra de type 100 km ou plus, je conseillerais une chaussure encore plus protectrice, en particulier sur le plan de la stabilité.
Surface
L’Endorphin Rift brille sur des terrains mixtes à roulants : pistes forestières, monotraces souples, chemins caillouteux secs. Elle m’a permis de courir aussi bien sur les sentiers du GR34, sablonneux et ludiques, que sur des sous-bois techniques. En revanche, sur terrain très gras ou en dévers instable, j’ai ressenti une limitation en stabilité latérale, probablement due à la hauteur importante de la semelle.
Drop
Le drop est de 6 mm, ce qui en fait un bon compromis entre attaque médio-pied et confort. Ce drop modéré favorise une foulée naturelle, tout en ménageant les mollets sur les longues distances. C’est, selon moi, un excellent choix pour les coureurs souhaitant éviter les extrêmes d’un drop nul ou très élevé.
Les caractéristiques techniques de la Saucony Endorphin Rift
Lorsqu’on s’intéresse à une chaussure de trail comme la Saucony Endorphin Rift, il est essentiel d’en examiner en détail les caractéristiques techniques. Ces éléments conditionnent non seulement la qualité du produit, mais également la confiance que l’on peut avoir sur le terrain, particulièrement lorsque les kilomètres s’accumulent et que la fatigue altère nos appuis.
Design
Dès le premier regard, l’Endorphin Rift se distingue par une esthétique à la fois moderne et fonctionnelle. Le design est affirmé avec ses coloris vert et gris, avec un mesh tressé qui laisse présager une bonne respirabilité. Le chaussant intégral type « chausson », avec une languette intégrée, m’a agréablement surpris par son maintien homogène et sans point de compression. Cela m’a immédiatement donné le sentiment d’enfiler une chaussure taillée pour durer… tout en restant confortable.
Matériaux et durabilité
Saucony a misé sur une combinaison de matériaux techniques de qualité. L’empeigne en mesh mono-couche tressé, léger et résistant, assure une bonne ventilation même sur des efforts longs. La semelle intermédiaire utilise la mousse PWRRUN, réputée pour sa réactivité. Quant à la semelle extérieure, elle est équipée du caoutchouc PWRTRAC, assurant une excellente résistance à l’abrasion et une bonne accroche sur terrains mixtes. Le pare-pierre à l’avant est discret, mais efficace, bien adapté aux terrains roulants.
Adhérence et accroche
J’ai pu tester l’adhérence sur différents types de sols, secs et humides. Grâce aux crampons de 4,5 mm, la traction est convaincante, même en descente ou sur surfaces instables comme le sable ou le gravier. En revanche, sur boue très grasse ou terrain argileux, la semelle montre ses limites, principalement à cause du manque de structure directionnelle des crampons. Cela dit, sur la majorité des trails courants, le grip est largement suffisant.
Confort et maintien
Le confort est un point fort évident de l’Endorphin Rift. Le chaussant façon chausson épouse parfaitement le pied, sans couture gênante. La languette intégrée, combinée à un laçage précis, évite toute pression sur le cou-de-pied. Je n’ai ressenti aucune gêne, même après 3 heures en course. La toe-box est suffisamment large pour permettre à l’avant-pied de s’épanouir, ce qui est crucial sur longues distances.
Amorti et dynamisme
Côté amorti, la mousse PWRRUN, bien connue chez Saucony, joue pleinement son rôle. Le stack de 33 mm à l’arrière et 27 mm à l’avant assure une absorption remarquable des chocs, sans effet “marécageux”. Le rebond est bien présent, notamment grâce à la technologie SPEEDROLL, qui favorise une transition fluide vers l’avant. Sur les portions roulantes ou les faux plats descendants, j’ai clairement ressenti un gain de dynamisme.
Stabilité et sécurité
C’est probablement le point le plus discutable de ce modèle. La semelle haute, combinée à un amorti souple, induit un certain flottement du pied, notamment dans les virages serrés ou sur terrains très accidentés. Si vous courez en dévers ou sur des pentes abruptes, mieux vaut avoir une bonne proprioception. Ce n’est pas une faiblesse rédhibitoire, mais elle mérite d’être prise en compte, surtout si vous êtes sujet aux entorses.
Légèreté et performance
Avec 245 g en taille 42, la Saucony Endorphin Rift entre dans la catégorie des poids plume du trail. À la première prise en main, j’ai été bluffé par sa légèreté, surtout compte tenu de l’épaisseur de la semelle. Cette caractéristique en fait une chaussure adaptée à l’entraînement actif et à la compétition sur terrain peu technique. Sur des sessions de VMA ou des relances, elle répond immédiatement, presque comme une chaussure de route.
Caractéristique | Détail |
---|---|
Matériaux | Mesh tressé, mousse PWRRUN, semelle PWRTRAC |
Technologies | SPEEDROLL, PWRRUN, PWRTRAC |
Poids (taille 42) | 245 g |
Drop | 6 mm |
Épaisseur de semelle (stack) | 33 mm talon / 27 mm avant-pied |
Année de sortie | 2023 |
Rapport qualité-prix
Proposée à 200 € prix catalogue, la Saucony Endorphin Rift se positionne clairement sur le haut du marché trail. Ce tarif peut, de prime abord, paraître élevé, mais il reflète une réelle recherche d’innovation technique. Entre la mousse PWRRUN au rebond généreux, le chausson intégral, la semelle PWRTRAC, et le dynamisme général de la chaussure, l’investissement est justifié… à condition de l’utiliser pour ce qu’elle sait faire.
Si vous cherchez une chaussure confortable, rapide, et performante sur des distances de 20 à 50 km en terrain peu cassant, alors le rapport qualité-prix devient très correct. En revanche, si votre objectif est un ultra exigeant en montagne, vous trouverez mieux ailleurs pour le même prix, voire moins cher. J’ai personnellement pu la trouver à environ 132 € en promotion, ce qui en fait alors un choix nettement plus pertinent.
Comparatif avec d’autres modèles de chaussures de trail
Pour bien évaluer la Saucony Endorphin Rift, il est pertinent de la comparer à d’autres modèles de la marque ainsi qu’à des références concurrentes récentes. Cela vous permettra de mieux situer ses qualités et ses limites, en fonction de vos besoins spécifiques en trail. Je vous propose donc un passage en revue de trois modèles Saucony et de trois modèles concurrents directs, avec un éclairage précis sur ce qui différencie chacun d’eux de l’Endorphin Rift.
Saucony Endorphin Rift vs Saucony Endorphin Edge
Dotée d’une plaque carbone Carbitex, la Saucony Endorphin Edge est conçue pour la performance pure. Plus dynamique que la Rift, elle offre un excellent retour d’énergie, mais sacrifie une partie du confort et de la tolérance. Moins adaptée aux coureurs intermédiaires ou aux sorties longues en terrain instable.
Saucony Endorphin Rift vs Saucony Peregrine 15
Plus basse et plus stable, la Saucony Peregrine 15 est idéale sur terrain technique. Elle sacrifie le confort d’un amorti haut pour un meilleur contact avec le sol. Contrairement à la Rift, elle propose une accroche agressive et un meilleur ressenti du terrain, mais est moins performante sur longues distances.
Saucony Endorphin Rift vs Saucony Xodus Ultra 3
La Saucony Xodus Ultra 3 vise l’endurance maximale. Elle dispose d’un amorti plus protecteur encore que la Rift, mais avec un poids plus élevé (environ 270 g). Elle offre plus de stabilité, de durabilité et de sécurité sur l’ultra-trail, au détriment du dynamisme ressenti dans la Rift.
Saucony Endorphin Rift vs Hoka Mafate Speed 4
Très proche de la Rift en termes de profil (semelle haute, mousse moelleuse), la Hoka Mafate Speed 4 ajoute une meilleure stabilité latérale et une protection plus robuste. Elle est un peu plus lourde, mais rassure davantage sur terrain technique. Moins dynamique que la Rift sur sentiers roulants.
Saucony Endorphin Rift vs Brooks Caldera 8
Modèle maximaliste, très amorti, la Brooks Caldera 8 se montre plus stable que la Rift grâce à une plateforme plus large. Elle excelle sur les longues distances, mais est moins vive. Je la recommanderais aux ultra-traileurs recherchant du confort plutôt que du dynamisme.
Saucony Endorphin Rift vs Salomon Pulsar Trail Pro 2
Avec son profil affûté, sa plaque Energy Blade et son fit précis, la Pulsar Trail Pro 2 est plus agressive et dynamique que la Rift. Elle demande cependant plus de maîtrise technique, et propose moins de confort sur les longues distances. Plus orientée performance pure.
Modèle | Poids | Drop | Points forts | Différence vs Endorphin Rift |
---|---|---|---|---|
Saucony Endorphin Edge | 255 g | 6 mm | Dynamisme, plaque carbone | Moins confortable, plus réactif |
Saucony Peregrine 15 | 273 g | 4 mm | Stabilité, accroche | Moins amortie, plus technique |
Saucony Xodus Ultra 3 | 270 g | 6 mm | Confort longue distance | Plus stable, moins vif |
Hoka Mafate Speed 4 | 286 g | 4 mm | Stabilité, confort | Plus protectrice, moins dynamique |
Brooks Caldera 8 | 300 g | 6 mm | Ultra confort, stabilité | Moins réactive, plus lourde |
Salomon Pulsar Trail Pro 2 | 276 g | 6 mm | Dynamisme, précision | Moins tolérante, plus performante |
FAQ
Pour quel type de trail ces chaussures sont-elles idéales ?
Selon mon expérience, la Saucony Endorphin Rift est particulièrement adaptée aux trails courts à moyens, de 15 à 50 km, sur des terrains roulants, secs ou mixtes. Grâce à son amorti moelleux (mousse PWRRUN) et son dynamisme naturel via la technologie SPEEDROLL, elle excelle sur les parcours rapides où le confort doit rester constant. En revanche, pour un ultra-trail, au-delà de 60 à 80 km, elle montre ses limites : la stabilité latérale réduite et la protection trop légère au niveau du pare-pierres ne permettent pas une sécurité optimale sur la durée.
Peut-on utiliser ces chaussures sur des sentiers mixtes ?
Oui, la Saucony Endorphin Rift se comporte très bien sur des sentiers mixtes, alternant bitume, terre battue, gravillons ou portions plus techniques. J’ai moi-même pu les tester sur une sortie incluant forêt, chemin stabilisé et route, sans ressentir d’inconfort ni de perte d’accroche. La semelle PWRTRAC, dotée de crampons de 4,5 mm, assure une transition fluide entre les surfaces. De plus, la mousse PWRRUN absorbe efficacement les chocs sur l’asphalte. Cela en fait une chaussure réellement polyvalente, bien que moins performante sur les terrains très gras ou excessivement rocheux, où la stabilité peut être mise à l’épreuve.
Ces chaussures sont-elles imperméables ?
Non, la Saucony Endorphin Rift n’est pas imperméable. L’empeigne en mesh tressé est conçue pour offrir une excellente respirabilité, mais elle laisse naturellement passer l’eau. Lors d’un entraînement matinal sur sentiers humides et traversées d’herbes hautes, mes chaussettes ont rapidement été mouillées. En contrepartie, ce tissu sèche assez vite, ce qui peut limiter l’inconfort sur des distances moyennes. Si vous privilégiez des terrains boueux, pluvieux ou humides, ou si vous participez à des épreuves en montagne, je vous recommande un modèle avec membrane GORE-TEX, ou équivalent, pour une protection efficace contre l’humidité extérieure.
Comment bien choisir sa pointure ?
Je recommande vivement de prendre une demi-pointure au-dessus de votre taille habituelle pour la Saucony Endorphin Rift. Lors de mes premières sorties, j’ai ressenti une légère compression à l’avant-pied, malgré une toe box plutôt large. Cela est dû à la construction chausson, assez ajustée, qui peut surprendre si vous avez le pied fort ou un coup de pied prononcé. N’oubliez pas non plus que, sur des trails longs, les pieds gonflent avec l’effort. Pour éviter les ongles noirs ou les frottements, je vous conseille d’essayer le modèle en fin de journée ou avec des chaussettes épaisses, comme en course.