Brooks Caldera 8 : Test et avis

cyril

Dans l’univers exigeant du trail longue distance, certaines chaussures parviennent à s’imposer comme des références durables. Chez Brooks, si la Cascadia reste l’icône historique de la marque, la Caldera s’est, elle aussi, taillée une solide réputation auprès des traileurs en quête de confort et de robustesse. Aux côtés d’autres modèles phares comme la Catamount ou la Divide, la Caldera 8 revient en 2025 avec une mission claire : confirmer sa place dans les chaussures d’ultra, sans trahir l’ADN de ses prédécesseures. Brooks a-t-elle joué la carte de la continuité ou misé sur des innovations ciblées ? C’est ce que nous allons découvrir ensemble dans ce test terrain détaillé.

Mon avis Express

Après plusieurs sorties longues sur terrain mixte, mon verdict sur la Brooks Caldera 8 est clair : c’est une chaussure parfaitement taillée pour l’ultra-trail, avec un niveau de confort et d’amorti difficile à égaler. La mousse DNA Loft v3, combinée à une semelle oversize stable, offre une absorption des chocs remarquable sur les longues distances. La respirabilité et le maintien du talon sont également des réussites, même si l’ajustement plus étroit à l’avant pourra gêner les pieds larges. Elle n’est pas conçue pour les terrains techniques ni pour la vitesse, mais si vous cherchez une chaussure fiable, durable, et protectrice pour affronter des formats de 50 à 160 km, c’est un excellent choix. Je la recommande aux coureurs réguliers, amateurs de longues distances, qui privilégient le confort à l’agressivité, et recherchent une foulée fluide et stable sur des sentiers peu techniques à moyennement engagés.

Note globale : 4.3/5
CONFORT
★★★★★
ADHERENCE
★★★★☆
PROTECTION ET MAINTIEN
★★★★☆

Présentation détaillé des chaussures de trail Brooks Caldera 8

Si vous êtes à la recherche d’une chaussure de trail conçue spécifiquement pour affronter les longues distances, voire les ultras, la Brooks Caldera 8 mérite toute votre attention. Je me suis intéressé à cette version 2025 avec une attente claire : retrouver le confort maximal qui fait la réputation du modèle, tout en évaluant son adaptation à différents profils de coureurs et terrains.

brooks caldera 8 chaussures homme

Public cible

La Caldera 8 s’adresse avant tout aux traileurs longue distance, de niveau intermédiaire à expérimenté, qui privilégient le confort, l’amorti et la stabilité sur les terrains roulants. Que vous prépariez un ultra de 100 km ou que vous enchaîniez les heures en montagne sur des parcours peu techniques, cette paire de chaussures d’ultra trail est faite pour tenir la distance sans compromis.

Je pense notamment à celles et ceux qui, comme moi lors de mon dernier ultra en terrain mixte, recherchent une chaussure capable de maintenir une protection efficace et constante au fil des heures, tout en offrant un déroulé fluide et sans fatigue musculaire prématurée.

Type de foulée

La Caldera 8 est conçue pour les coureurs à foulée neutre, c’est-à-dire sans besoin particulier de correction de pronation. C’est un point essentiel à vérifier avant l’achat, car une chaussure inadaptée à votre type de foulée peut causer des déséquilibres ou des blessures à long terme. Si vous êtes sur le segment des coureurs à foulée universelle, vous y trouverez un bon appui stable, même en descente.

Distance

C’est sur le long, voire le très long que la Caldera 8 s’exprime pleinement. J’irais même jusqu’à dire qu’elle est taillée pour les formats de 50 km à 100 miles. Personnellement, je l’ai testée sur des sorties longues de 4 à 6 heures, et le confort n’a jamais été pris en défaut. Le pied reste bien calé, l’amorti ne s’épuise pas, et l’impact au sol reste contenu même après plusieurs heures de course.

Surface

La Caldera 8 est particulièrement adaptée aux sentiers peu à moyennement techniques. Elle s’épanouit sur les pistes forestières, chemins gravillonnés, monotraces roulants, ou encore sous-bois meubles. En revanche, elle montrera ses limites sur les terrains très boueux ou extrêmement techniques, où des modèles plus accrocheurs comme la Cascadia 18 ou la Speedgoat de Hoka seront à privilégier.

Drop

Avec un drop de 6 mm, cette chaussure propose un juste milieu entre dynamisme et stabilité. Pour ma part, habitué à des drops allant de 4 à 8 mm, je n’ai ressenti aucune gêne ni besoin d’adaptation. Ce drop modéré permet une foulée naturelle tout en apportant suffisamment de soutien pour limiter la fatigue sur de longues distances.

profil brooks caldera 8

Les caractéristiques techniques de la Brooks Caldera 8

Lorsqu’on évoque la Brooks Caldera 8, on parle d’une chaussure conçue avec rigueur pour offrir une expérience stable, protectrice et confortable sur les longues distances. J’ai personnellement pu la mettre à l’épreuve lors de plusieurs sorties longues en terrain mixte, et chaque aspect technique a clairement été pensé pour accompagner le coureur sur des formats ultra. Voici une analyse détaillée des composants et technologies qui composent cette version 2025.

Design

Dès le premier regard, la Caldera 8 affiche des dimensions imposantes. Sa semelle oversize, son talon haut perché (38 mm) et sa forme arrondie à l’avant (rocker) traduisent son orientation clairement maximaliste. La silhouette générale reste sobre mais moderne, avec des coloris discrets – comme le “Bit of Blue / Quince / Celestial” – qui confèrent à la paire une certaine élégance fonctionnelle.

Personnellement, j’apprécie ce design utilitaire qui annonce d’emblée la nature du produit : ici, tout est fait pour durer, protéger et stabiliser.

Matériaux et durabilité

La tige est constituée d’un mesh technique “Sandwich Air Mesh”, plus fin et aéré que sur la version précédente. Elle est composée à 52,9 % de matériaux recyclés, un chiffre non négligeable pour un produit de cette gamme. Ce nouveau mesh sèche rapidement, ce que j’ai pu constater après une sortie humide de 3 heures, où mes pieds sont restés étonnamment secs.

La semelle extérieure est dotée de la TrailTack Green Rubber, un composé maison de Brooks intégrant 25 % de caoutchouc recyclé. Ce choix illustre bien la volonté de la marque d’intégrer des matériaux durables sans compromettre la performance.

Adhérence et accroche

Les crampons de 4 mm, en forme de chevrons, assurent une traction efficace sur terrains secs, compacts, voire meubles. Le dessin laisse volontairement place à de larges sillons, permettant d’évacuer les débris et d’augmenter la flexibilité. En montée sur pistes forestières ou en descente sur gravier, j’ai trouvé l’accroche très correcte.

Cependant, sur des terrains très gras ou rocailleux, l’absence de crampons en zone centrale et l’espacement large montrent leurs limites. La Caldera 8 n’est pas une chaussure technique de montagne, mais elle s’en sort bien dans des monotraces sinueuses, à condition qu’elles restent sèches.

Confort et maintien

C’est sans doute l’un des points les plus remarquables de ce modèle. Grâce à une semelle intermédiaire en DNA Loft V3, le confort sous le pied est immédiatement perceptible. Les rembourrages sont nombreux, bien répartis, notamment autour du talon et sur la languette, qui est fixée par un système de gousset pour éviter les frottements et les entrées de débris.

Lors de mon test de 50 km sur terrain mixte, je n’ai ressenti aucune gêne ni zone de compression. Le chaussant standard est bien ajusté, même si l’avant-pied a été légèrement rétréci sur cette version. Cela pourra déplaire aux coureurs aux pieds larges, mais j’ai, pour ma part, apprécié le maintien plus précis.

Amorti et dynamisme

Le stack élevé (38 mm au talon, 32 mm à l’avant) assure une absorption optimale des chocs, idéale pour préserver les articulations sur les longues distances. La mousse DNA Loft V3, injectée à l’azote, procure une sensation de moelleux contrôlé. Elle offre plus de rebond que de soutien ferme, ce qui rend la foulée fluide, mais jamais molle.

Ce que j’ai particulièrement apprécié, c’est la transition douce à chaque foulée, permise notamment par un rocker bien calibré, sans effet “bascule” exagéré.

Stabilité et sécurité

Bien que maximaliste, la Caldera 8 reste étonnamment stable. La semelle élargie à l’arrière, combinée à des parois latérales surélevées, maintient le pied dans l’axe, même en descente ou lors de franchissements rapides. J’ai pu tester cela sur un sentier pierreux en vallée alpine : aucune instabilité latérale à signaler, malgré l’empilement conséquent de mousse.

Brooks a également réduit la densité des renforts en maintenant une coque talon rigide, ce qui améliore le verrouillage sans rigidifier l’ensemble.

Légèreté et performance

Avec 299 g en taille 42 (homme) et 272 g pour la version femme, la Caldera 8 reste dans la norme pour les chaussures destinées à l’ultra. Bien sûr, ce n’est pas un poids plume, mais la sensation de lourdeur est absente en course, grâce à la bonne répartition de la masse et au dynamisme correct du rocker. En montée comme en descente, je n’ai jamais ressenti la chaussure comme une entrave.

CritèreDétail
Matière de la tigeSandwich Air Mesh (52,9 % recyclé)
Semelle extérieureTrailTack Green Rubber (25 % recyclé)
Mousse intermédiaireDNA Loft V3 (mousse injectée à l’azote)
Poids (H/F)299 g (H) / 272 g (F)
Drop6 mm
Épaisseur de semelle38 mm (talon) / 32 mm (avant-pied)
TechnologiesRocker avant, parois latérales, mesh technique
Année de sortie2025

Rapport qualité-prix

À 150 euros, la Brooks Caldera 8 se positionne dans la fourchette haute du marché, au même niveau qu’une Salomon Ultra Glide 2 ou une Hoka Mafate Speed 4. Toutefois, compte tenu de ses prestations en ultra, de sa durabilité remarquable, et de son amorti parmi les meilleurs du secteur, je considère que ce prix est justifié pour un usage long et intensif.

En tant que traileur habitué à enchaîner les sorties longues – y compris en préparation de formats de 80 à 120 km –, j’apprécie particulièrement l’investissement sur ce type de modèle. La durée de vie, souvent au-delà de 600 à 800 km en usage trail, et la qualité de fabrication en font une valeur sûre, y compris pour les coureurs réguliers.

Je recommande donc la Caldera 8 à ceux qui priorisent la confortabilité et la protection sur la performance pure, et qui sont prêts à investir dans une chaussure conçue pour durer.

Comparatif avec d’autres modèles de chaussures de trail

Face à l’abondance de l’offre en matière de chaussures d’ultra-trail, il est souvent difficile de faire un choix éclairé. En tant que pratiquant régulier, je me suis naturellement tourné vers une comparaison directe de la Brooks Caldera 8 avec d’autres modèles pertinents, aussi bien au sein de la marque qu’auprès de la concurrence. L’objectif est simple : vous aider à savoir si ce modèle correspond vraiment à votre profil, ou si une alternative pourrait mieux convenir à vos attentes.

semelle crampons brooks caldera 8

Brooks Caldera 8 vs Brooks Cascadia 18

La Cascadia 18 est l’autre grande figure du trail chez Brooks. Là où la Caldera brille par son amorti moelleux et sa capacité à encaisser des centaines de kilomètres sur terrain peu technique, la Cascadia s’oriente davantage vers les parcours montagneux, les monotraces techniques et les sentiers instables. Son drop plus élevé (8 mm) et sa semelle plus rigide offrent une meilleure précision sur terrain difficile. Je réserve donc la Caldera aux longues sorties roulantes et la Cascadia aux sorties techniques et engagées.

Brooks Caldera 8 vs Brooks Catamount 4

La Brooks Catamount 4 est pensée pour les formats rapides et compétitifs, avec un profil plus bas, un mesh plus minimaliste, et une semelle plus ferme et réactive. J’ai utilisé ce modèle sur des courses de 30 à 50 km, où le dynamisme est crucial. En revanche, sur un 100 km ou une sortie de 8 heures, le manque de confort se fait sentir. En clair, la Catamount 4 est l’arme des compétiteurs, là où la Caldera 8 est taillée pour l’endurance.

Brooks Caldera 8 vs Hoka Mafate Speed 4

La Hoka Mafate Speed 4 est probablement la rivale la plus proche de la Caldera 8. Les deux chaussures proposent un amorti maximaliste, une semelle oversize et une orientation ultra-trail. Toutefois, la Hoka, avec sa semelle Vibram Megagrip et ses crampons de 5 mm, montre une meilleure polyvalence sur terrains techniques et humides. En revanche, le fit plus agressif de la Mafate pourra gêner certains pieds. À titre personnel, j’ai trouvé la Caldera plus tolérante, plus moelleuse, et moins fatigante sur les très longues distances roulantes.

Brooks Caldera 8 vs Salomon Ultra Glide 3

Positionnée sur le même segment, la Salomon Ultra Glide 3 est elle aussi destinée aux formats longs. Elle présente une foulée légèrement plus ferme et un chaussant plus étroit, typique de la marque. Si vous êtes habitué à Salomon, vous apprécierez la précision. Mais pour une première paire d’ultra ou une transition vers le maximalisme, la Caldera m’a semblé bien plus accessible. Son amorti DNA Loft V3, notamment, offre un ressenti moins intrusif, plus naturel.

ModèlePoids (H)DropTerrains idéauxPoints fortsLimites
Caldera 8299 g6 mmSentiers roulants, peu techniquesAmorti maximal, confort, stabilité, polyvalenceMoins à l’aise sur boue et terrains techniques
Cascadia 18314 g8 mmMontagne, techniques, rocailleuxPrécision, protection, accrocheMoins confortable sur longues distances roulantes
Catamount 4269 g6 mmTrails rapides, compétitifsLégèreté, dynamisme, retour d’énergieConfort limité sur très longues distances
Mafate Speed 4 (Hoka)286 g4 mmUltra techniques, mixtes, boueuxAccroche, amorti, maintienFit exigeant, moins permissive
Ultra Glide 3 (Salomon)290 g6 mmUltra variés, roulantsBon compromis poids/amorti, réactivitéChaussant étroit, amorti plus sec

FAQ

Pour quel type de trail ces chaussures sont-elles idéales ?

La Brooks Caldera 8 a été spécifiquement conçue pour exceller sur les trails longs et ultra-trails, en particulier sur des parcours roulants ou moyennement techniques. Avec un amorti maximal (38 mm au talon), une mousse DNA Loft v3 moelleuse et une semelle élargie, elle offre un confort constant au fil des heures. Elle conviendra donc parfaitement aux formats de 50 km, 80 km, jusqu’à 100 miles, mais se montrera surdimensionnée pour les trails courts ou très nerveux. Personnellement, je ne l’utilise jamais sous les 40 km, où elle devient trop lourde et peu dynamique.

Peut-on utiliser ces chaussures sur des sentiers mixtes ?

Oui, la Brooks Caldera 8 se comporte globalement très bien sur des sentiers mixtes, tant que ceux-ci ne deviennent pas trop techniques ou boueux. J’ai pu la tester sur des portions alternant chemins forestiers, graviers, monotraces, sections humides, et son amorti généreux, couplé à la semelle TrailTack Green Rubber, permet une bonne accroche et un déroulé fluide. En revanche, dès que le sol devient gras ou très rocheux, la hauteur importante de la semelle (38 mm au talon) limite la précision. Pour du mixte varié mais modéré, elle reste une excellente option, fiable et stable.

Ces chaussures sont-elles imperméables ?

Non, la Brooks Caldera 8 n’est pas une chaussure imperméable. La tige en mesh technique Sandwich Air Mesh, bien que respirante et à séchage rapide, laisse passer l’eau en cas de pluie ou de traversée de flaques. Lors d’une sortie de 5 heures en sous-bois humide, j’ai constaté que l’eau pénètre assez facilement, notamment sur l’avant-pied. En revanche, la chaussure sèche rapidement, ce qui limite l’inconfort prolongé. Si vous recherchez une protection contre l’humidité, orientez-vous plutôt vers la Cascadia 18 GTX, équipée d’une membrane imperméable GORE-TEX, plus adaptée aux conditions pluvieuses ou hivernales.

Comment bien choisir sa pointure ?

Pour choisir correctement votre pointure sur la Brooks Caldera 8, je vous recommande d’opter pour une demi-pointure au-dessus de votre taille habituelle en chaussure de ville. Le chaussant est standard, mais la toe box a été légèrement resserrée par rapport à la version 7. Ayant un pied plutôt large, j’ai ressenti un léger manque d’espace à l’avant sur mes premières sorties longues. Si vous courez en terrain chaud ou avez tendance à gonfler des pieds, prévoyez cet espace supplémentaire. Essayez si possible en fin de journée, lorsque le pied est dilaté, pour une mesure plus réaliste.

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a propos de moi


Cyril est le fondateur de Pacing Trail et un passionné de trail running. Après avoir troqué l’asphalte des routes pour les sentiers escarpés des calanques de Marseille, j'ai découvert une passion profonde pour cette discipline qui allie dépassement de soi et communion avec la nature. Je partage mon expertise, mes tests d’équipements et mes conseils pour aider tous les coureurs, débutants ou expérimentés, à atteindre leurs objectifs.