Dans l’univers du trail running, On Running s’est imposée avec des modèles aussi audacieux qu’efficaces, à l’image de la Cloudventure, l’un des best-sellers de la marque suisse. Si sa technologie CloudTec a révolutionné le confort sous le pied, la gamme ne cesse de s’enrichir, avec des profils pensés pour chaque type de terrain et de distance. Avec la CloudUltra 2, On revient sur un modèle taillé pour l’endurance, déjà salué dans sa première version. Mais cette V2 cherche-t-elle à capitaliser sur le succès existant, ou à franchir un nouveau cap ? C’est précisément ce que j’ai voulu comprendre à travers ce test terrain complet.
Mon avis Express
La On running CloudUltra 2 est une chaussure taillée pour les traileurs exigeants, en quête de précision, de polyvalence et de proximité avec le sol, sur des distances longues à très longues. Son confort de chausson, son dynamisme et son excellent déroulé en font une alliée redoutable pour ceux qui apprécient un amorti ferme mais réactif. En revanche, elle ne conviendra pas à tous les profils : les coureurs lourds ou adeptes de moelleux risquent de trouver l’amorti insuffisant, notamment au-delà des 80 km. Son grip perfectible en conditions humides limite son usage aux terrains plutôt secs. À mes yeux, elle incarne un excellent compromis entre performance et maintien, à condition d’avoir une foulée maîtrisée et une certaine expérience.
★★★★☆
★★★☆☆
★★★★☆
Ce que j’aime
- Le chausson est très confortable et enveloppe parfaitement le pied.
- Le déroulé de la foulée est fluide, naturel et bien guidé.
- Le maintien est homogène, efficace à l’avant comme à l’arrière du pied.
- La chaussure relance bien grâce à la plaque Speedboard et au double rocker.
Ce que je regrette
- L’amorti est ferme, ce qui ne plaira pas à ceux qui cherchent du moelleux.
- Le grip est insuffisant sur roches humides et terrains boueux.
- Le maintien à la malléole est léger, avec peu de protection sur cette zone.
Présentation détaillé des chaussures de trail On Running CloudUltra 2
Lorsque j’ai chaussé pour la première fois la On Running CloudUltra 2, j’ai immédiatement compris que cette chaussure ne s’adressait pas à tous les profils. Elle a été pensée avant tout pour les coureurs expérimentés, engagés sur de longues distances voire des ultras, en terrain varié, et en quête de performance. Ce n’est pas une chaussure de confort maximal ou d’entrée de gamme, mais bien une alliée technique pour ceux qui savent déjà ce qu’ils attendent d’un modèle exigeant.
Public cible
Je recommanderais cette chaussure aux coureurs de poids léger à intermédiaire, avec une certaine habitude du trail long. Elle conviendra à ceux qui ont une bonne tonicité de cheville, une foulée maîtrisée et un pied déjà bien affûté. Elle peut également séduire les athlètes de niveau avancé en quête de dynamisme et de retour au sol naturel, même sur des distances intermédiaires dès le marathon trail.
Type de foulée
La On running CloudUltra 2 est neutre. Elle s’adresse aux coureurs à foulée universelle, qui n’ont pas besoin d’un soutien particulier en pronation ou supination. Sa conception la rend plus adaptée aux foulées efficaces et dynamiques, notamment grâce à sa plaque Speedboard et son drop contenu.
Distance
C’est clairement une chaussure pour les longues distances. Je l’ai testée sur des formats allant de 40 à 80 kilomètres, et je dirais que son seuil optimal se situe autour des 60-90 km. Elle peut aller jusqu’à l’ultra, à condition d’avoir un bon pied, et d’être préparé à la relative fermeté de l’amorti. Pour du très long (au-delà de 100 km), cette chaussure d’ultra conviendra davantage aux gabarits légers et aux coureurs aguerris.
Surface
La CloudUltra 2 est pensée pour les terrains variés : des sentiers roulants, du monotrace forestier, mais aussi des portions montagneuses techniques. Grâce à sa semelle Missiongrip repensée, elle offre une accroche satisfaisante sur sols secs, meubles ou compacts. En revanche, je la déconseillerais sur terrains très humides ou gras, où le grip montre encore ses limites.
Drop
Le passage de 8 mm à 5 mm de drop constitue une évolution majeure par rapport à la version précédente. C’est un changement que j’ai particulièrement ressenti dès les premières descentes longues. Le drop réduit incite à une foulée plus médio-pied, favorise un meilleur ressenti du terrain, mais exige également plus d’implication musculaire, notamment au niveau du mollet et du tendon d’Achille. Un point à surveiller, surtout si vous venez de chaussures à drop plus élevé.
Les caractéristiques techniques
En tant que pratiquant régulier de trail longue distance, je suis particulièrement attentif aux détails techniques qui façonnent l’expérience en course. La On Running CloudUltra 2 ne déroge pas à la règle : chaque élément de sa conception a été repensé pour optimiser la performance sur des parcours variés, souvent exigeants. C’est en analysant point par point son architecture que l’on comprend l’orientation de ce modèle vers un usage intensif, mais contrôlé.
Design
Visuellement, la On running CloudUltra 2 reste fidèle à l’esthétique épurée propre à On Running, avec un look à la fois moderne et sobre. Le design n’est pas qu’une affaire de style : il reflète aussi un choix technique clair, notamment dans la structure de l’empeigne. La chaussure adopte une conception unibody, c’est-à-dire avec une tige et une languette intégrées, ce qui assure un ajustement homogène autour du pied. Ce détail a fait une nette différence pour moi sur les sections techniques : aucun frottement, aucune gêne, même après plusieurs heures.
Matériaux et durabilité
L’empeigne utilise un mesh bicouche, combinant respirabilité et maintien. La couche supérieure, aérée et synthétique, permet une bonne ventilation, ce que j’ai particulièrement apprécié lors de sorties estivales en montagne. En dessous, une couche plus dense et stretch vient épouser la forme du pied, offrant un confort de type “chausson”. Le tout est renforcé par de nombreux éléments en TPU, notamment en latéral, qui viennent structurer l’ensemble sans rigidifier la chaussure.
Le système FlipRelease, déjà présent sur la V1, est conservé. Il permet d’ajuster l’avant-pied pendant l’effort, un vrai plus lorsque les pieds gonflent après plusieurs heures. De mon côté, j’ai activé ce mécanisme à partir du 40e kilomètre sur un ultra de 70 km, et cela m’a réellement évité la sensation d’écrasement de l’avant-pied.
Adhérence et accroche
La semelle extérieure est équipée de la technologie Missiongrip, propre à On Running. Elle a été revue sur cette version 2 : les crampons carrés, bien que peu proéminents, sont désormais plus larges et densément répartis. Le canal central, plus profond, favorise une meilleure évacuation des débris secs, mais reste perfectible dans la boue. En terrain sec et rocailleux, l’adhérence m’a semblé très fiable, mais j’ai noté quelques limites sur roches humides, où l’accroche peut s’avérer insuffisante.
Confort et maintien
Le confort du chausson est sans conteste l’un des points forts de ce modèle. Grâce à la construction unibody et au mesh élastique, le pied est parfaitement enveloppé sans compression. Le collier anti-débris, discret mais efficace, limite les intrusions de poussières ou petites pierres. Lors de mes sorties en forêt, notamment sur des monotraces jonchées de feuilles et de brindilles, ce détail s’est avéré précieux.
Amorti et dynamisme
La semelle intermédiaire repose sur une combinaison de technologies bien connues chez On : la mousse Helion, dense et réactive, est associée au Speedboard (plaque TPU), et aux éléments Cloudtec en base. Cette trilogie assure une protection correcte contre les impacts, mais attention : l’amorti reste modéré. On sent encore le terrain sous le pied, ce qui peut plaire à certains, comme moi, mais en gêner d’autres. Si vous cherchez une sensation de moelleux absolu, ce modèle ne vous conviendra probablement pas.
Stabilité et sécurité
Les Cloudtec jouent ici un rôle double : ils absorbent les irrégularités du terrain et améliorent la stabilité latérale. C’est particulièrement appréciable dans les sections techniques. J’ai trouvé que la chaussure aidait à bien centrer le pied, sans pour autant verrouiller la mobilité naturelle. En revanche, le drop de 5 mm peut générer un certain stress musculaire chez les coureurs non habitués à ce type de profil. Personnellement, j’ai ressenti une légère tension au niveau des mollets après les premières longues sorties.
Légèreté et performance
Affichée à 295 g en taille homme (265 g pour les femmes), la CloudUltra 2 se positionne dans la moyenne des chaussures pour l’ultra-trail. Cette relative légèreté se traduit en course par une bonne maniabilité et un dynamisme appréciable. Lors de mes séances de fartlek sur sentier vallonné, j’ai même été surpris par sa capacité à relancer efficacement, un vrai plus sur des profils roulants.
Élément | Détail technique |
---|---|
Matière empeigne | Mesh bicouche respirant (aéré + stretch), renforts TPU |
Technologies clés | Helion™, Speedboard™ (plaque TPU), Cloudtec™, FlipRelease™, Missiongrip™ |
Poids | 295 g (Homme) / 265 g (Femme) |
Drop | 5 mm |
Épaisseur semelle | 27 mm au talon (semelle abaissée vs version 1) |
Année de sortie | 2023 |
Rapport qualité-prix
Affichée à 189 €, la CloudUltra 2 se positionne clairement dans la gamme premium des chaussures de trail longue distance. Ce tarif pourra en rebuter certains, mais il faut comprendre ce que l’on achète : une chaussure technique, polyvalente, avec un design soigné et une construction durable. Les technologies intégrées — Helion™, Speedboard™, Cloudtec™ et Missiongrip™ — justifient en partie cet investissement, surtout si vous êtes un coureur régulier, et que vous engagez des volumes importants chaque semaine.
Pour ma part, je trouve que le prix est cohérent à condition d’exploiter le potentiel du modèle : elle ne conviendra pas à un usage occasionnel, ni à ceux qui recherchent du confort maximal sans effort. En revanche, si vous privilégiez le contrôle du pied, une foulée précise, et une chaussure réactive, alors le rapport qualité-prix devient bien plus intéressant.
Comparatif avec d’autres modèles de chaussures de trail
Il me semble toujours essentiel, avant de finaliser un choix, de replacer un modèle dans son contexte concurrentiel. La On Running CloudUltra 2 se positionne comme une chaussure pour les longues distances, dotée d’un amorti modéré, d’une accroche polyvalente, et d’un bon dynamisme. Mais d’autres modèles, chez On comme chez des marques concurrentes, proposent des approches différentes, parfois plus amorties, parfois plus agressives, ou tout simplement plus accessibles en termes de prix ou de technicité.
On Running CloudUltra 2 VS On running Cloudventure Peak 3
Si l’on compare la CloudUltra 2 à la Cloudventure Peak 3, on se rend vite compte qu’on n’est pas du tout sur la même logique. La Peak 3 est conçue pour des distances courtes à moyennes, avec un profil plus agressif, un poids allégé, mais aussi un amorti plus sec et un maintien plus rigide. Personnellement, je la réserve aux formats <30 km, notamment pour des courses en montagne, où la précision et la relance sont déterminantes.
On Running CloudUltra 2 VS On running Cloudsurfer Trail
À l’inverse, la Cloudsurfer Trail propose un confort plus accessible et un amorti plus généreux, grâce à sa mousse CloudTec Phase. J’ai pu la tester sur des sorties mixtes sentiers/bitume : elle se montre agréable, douce sous le pied, mais manque de stabilité et de protection pour les terrains techniques ou engagés. Elle s’adresse clairement aux coureurs à la recherche de souplesse, mais pas nécessairement de performance pure sur trail long.
On Running CloudUltra 2 VS Salomon S/Lab Ultra 3
Du côté des autres grandes marques, la comparaison avec la Salomon S/Lab Ultra 3 s’impose naturellement. Cette dernière offre un amorti également ferme, un fit plus serré, et un dynamisme comparable. La S/Lab est peut-être un peu plus rigide, ce que j’ai personnellement ressenti lors de descentes longues et engagées. Mais elle reste une référence pour les coureurs qui veulent du contrôle et une chaussure proche du sol.
On Running CloudUltra 2 VS Hoka Speedgoat 6
Autre concurrente directe : la Hoka Speedgoat 6. Là, changement de registre. Le confort est nettement plus moelleux, l’amorti plus épais, et la semelle Vibram Megagrip apporte un grip nettement supérieur en conditions humides. J’ai utilisé la Speedgoat 6 sur des ultras >100 km : c’est un choix rassurant pour ceux qui veulent protéger leurs articulations et absorber les chocs, au détriment de la précision de la foulée.
On Running CloudUltra 2 VS Brooks Catamount 3
Enfin, une alternative intéressante reste la Brooks Catamount 3, que j’ai testée récemment. Elle se rapproche de la CloudUltra 2 en termes de dynamisme et de polyvalence, tout en offrant un meilleur comportement sur terrain humide. Elle est aussi un peu plus légère, avec une sensation de course plus “trail rapide”, bien que sa durabilité soit légèrement en retrait sur terrain abrasif.
Modèle | Poids (H) | Drop | Amorti | Dynamisme | Terrain idéal | Distance recommandée | Prix moyen |
---|---|---|---|---|---|---|---|
On CloudUltra 2 | 295 g | 5 mm | Modéré / ferme | Bon | Mixte / sec / technique sec | 40 à 90 km | 189 € |
On Cloudsurfer trail | 275 g | 8 mm | Souple | Moyen | Sentiers roulants / mixte | 20 à 50 km | 159 € |
On Cloudventure Peak 3 | 250 g | 4 mm | Minimaliste | Excellente | Montagne / court / technique | <30 km | 169 € |
Salomon S/Lab Ultra 3 | 285 g | 8 mm | Ferme | Excellente | Technique / sec ou mixte | 50 à 100 km | 200 € |
Hoka Speedgoat 6 | 245 g | 5 mm | Maximaliste | Moyen | Technique / humide / gras | 50 à 160 km | 160 € |
Brooks Catamount 3 | 246 g | 6 mm | Modéré | Excellent | Polyvalent / humide inclus | 40 à 80 km | 170 € |
FAQ
Pour quel type de trail ces chaussures sont-elles idéales ?
D’après mon expérience sur le terrain, la On CloudUltra 2 est avant tout conçue pour le trail long à ultra trail, sur des distances comprises entre 40 et 90 km. Elle s’exprime pleinement sur des formats intermédiaires à longs, avec du relief, des sections techniques sèches, mais aussi du roulant. En revanche, je la déconseille pour les trails courts ou explosifs, où son dynamisme, bien que correct, ne compense pas son poids modéré et son amorti ferme. C’est une chaussure qui prend tout son sens dans la gestion de l’effort prolongé, là où la stabilité et le confort deviennent prioritaires.
Peut-on utiliser ces chaussures sur des sentiers mixtes ?
Oui, absolument. J’ai moi-même utilisé les On CloudUltra 2 sur des parcours alternant chemins forestiers, monotraces rocailleuses, et portions roulantes, voire bitumées. Grâce à la semelle extérieure Missiongrip et ses crampons peu proéminents mais denses, la chaussure offre une bonne adaptabilité sur sols secs, qu’ils soient compacts ou terreux. Le mesh respirant assure un bon confort sur les longues sections plates, tandis que les Cloudtec filtrent efficacement les aspérités du terrain. Cependant, je recommande de rester vigilant sur les zones humides ou très grasses, où le grip montre ses limites. En terrain mixte sec, la polyvalence reste excellente.
Ces chaussures sont-elles imperméables ?
Non, les On CloudUltra 2 ne sont pas imperméables, et il est important de le savoir avant de s’engager sur des parcours très humides ou sous la pluie. L’empeigne est composée d’un mesh bicouche, technique et respirant, mais sans membrane imperméable de type Gore-Tex. J’ai couru avec ce modèle sur des sentiers détrempés, et l’eau pénètre rapidement en cas d’immersion prolongée. En revanche, le tissu sèche relativement vite, ce qui limite l’inconfort. Pour des trails boueux, enneigés ou en climat très humide, je recommanderais une version waterproof, si disponible, ou un autre modèle avec membrane intégrée.
Comment bien choisir sa pointure ?
Pour bien choisir votre pointure sur la On CloudUltra 2, je vous recommande de prendre une demi-pointure au-dessus de votre taille habituelle en trail running. Le fit est standard, mais l’avant du pied reste légèrement ajusté, surtout si vous avez le pied fort ou si vous prévoyez des sorties longues, où les pieds ont tendance à gonfler. Personnellement, sur un ultra de 60 km, j’ai été reconnaissant d’avoir pris un 44 au lieu de mon habituel 43,5. Le système FlipRelease, à l’avant, permet aussi d’ajuster le volume, mais il ne compensera pas une pointure trop juste dès le départ.