Trail des hobbits 2025

Le Trail des Hobbits est une épreuve singulière, immersive, profondément ancrée dans l’univers du légendaire Tolkien, mais surtout, elle se distingue par la richesse et la diversité de son terrain. En tant que traileur, je peux vous dire que peu de courses offrent une telle variété en si peu de kilomètres : les sentiers serpentent entre bois touffus, sous-bois ombragés, crêtes pierreuses, champs vallonnés, prairies dégagées, ruisseaux scintillants et même de vieux chemins bordés de murets. On court ici au cœur de la Haute Vallée de la Lawe, une terre vallonnée, avec des panoramas insoupçonnés pour qui ne connaît que le cliché plat du Pas-de-Calais. Le Mont de la Comté, point culminant du secteur à 189 mètres, impose un passage exigeant, mais offre une vue spectaculaire au coucher du soleil, un moment suspendu que je recommande de vivre au moins une fois.

Cette course s’adresse aux coureurs curieux, capables d’apprécier à la fois le défi sportif et l’ambiance thématique. Que vous soyez débutant motivé ou traileur expérimenté en quête de plaisir ludique, vous y trouverez votre place.

Les différentes distances

Le Trail des Hobbits se décline en plusieurs parcours, adaptés à tous les profils de coureurs, du trailer aguerri à l’amateur désireux de relever un défi dans un cadre original et convivial. Ayant moi-même pris le départ de l’une de ces courses lors d’une précédente édition, je peux affirmer que chacun de ces tracés possède sa propre identité, son propre rythme et ses propres exigences.

La Semi-Comtoise : 21 km

Commençons par la Semi-Comtoise, une course de 21 km pour 500 mètres de dénivelé positif. Accessible dès 18 ans, elle constitue une excellente porte d’entrée pour celles et ceux qui veulent s’initier aux exigences du trail sur terrain vallonné. Le départ est fixé à 17h30, une heure idéale pour profiter des derniers rayons du soleil, sans subir la chaleur du milieu d’après-midi. C’est sur ce parcours que j’ai découvert la richesse des sentiers de La Comté, en alternant relances rapides et montées plus techniques.

© tracedetrail.fr

La Comtoise : 30 km

Vient ensuite la Comtoise, d’une distance de 30 km et cumulant 700 mètres de dénivelé positif. Le départ se fait à 17h00. Cette course s’adresse, à mon sens, à celles et ceux qui ont déjà une certaine expérience en trail et souhaitent franchir un palier. Avec son enchaînement de bosses et de portions roulantes, elle oblige à bien gérer son effort dès les premiers kilomètres.

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La Mara-Comtoise : 42 km

Pour les plus endurants, la Mara-Comtoise propose un parcours de 42 km, avec 850 mètres de dénivelé positif. Le départ a lieu à 16h00. Cette distance demande non seulement une bonne condition physique, mais aussi une vraie capacité d’adaptation, tant le terrain varie. Ayant accompagné un ami sur ce format, je peux témoigner de l’engagement qu’elle nécessite. La chaleur montante de l’après-midi, les relances fréquentes et la gestion de l’alimentation sont autant d’éléments à ne pas négliger.

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© facebook trail des hobbits

Informations pratiques sur le trail des Hobbits

Le Trail des Hobbits aura lieu le samedi 7 juin 2025 à La Comté (62150), dans le Pas-de-Calais, avec départs et arrivées à la Salle des Six Fontaines, rue du Château. Le retrait des dossards s’y fait le jour même à partir de 14h00 ; des permanences anticipées seront également prévues.

Il n’y a pas de vestiaire, mais des douches sont disponibles sur place. Chaque course propose plusieurs ravitaillements, avec une offre variée incluant le pain elfique, emblème gustatif de l’événement.

Les places sont limitées et certaines distances sont déjà en liste d’attente. Je recommande vivement de vous inscrire au plus vite via la plateforme officielle.

Comment se préparer pour réussir le trail des hobbits à la Comté ?

Aborder le Trail des Hobbits exige une préparation ciblée, adaptée aux caractéristiques précises du terrain, aux distances proposées, et à la période de l’année. Ayant déjà couru dans cette région, je peux vous assurer que la variété des surfaces – alternance de bois, sentiers pierreux, champs, sous-bois et crêtes – nécessite un travail technique préalable, notamment pour renforcer la stabilité des appuis et affiner votre lecture du terrain. En particulier, les portions en dévers et les descentes caillouteuses imposent de bonnes qualités de proprioception.

Le trail se déroule début juin, une période où la météo dans le Pas-de-Calais peut varier fortement. Il faut donc s’entraîner dans des conditions similaires, avec des sorties en fin de journée pour simuler les horaires de départ tardifs : 16h00 pour la Mara-Comtoise (42 km), 17h00 pour la Comtoise (30 km), 17h30 pour la Semi-Comtoise (21 km). L’approche du crépuscule modifie les repères visuels, et la baisse de température peut surprendre après l’effort. J’ai moi-même souffert d’un refroidissement soudain lors d’une arrivée tardive sur une course comparable, ce qui souligne l’importance d’un équipement adapté, même en été.

Les dénivelés cumulés (850 m sur 42 km, 700 m sur 30 km, 500 m sur 21 km) ne sont pas extrêmes, mais la répétition des bosses et relances demande un travail de fond, que je recommande d’articuler en trois blocs :

• Sorties longues hebdomadaires, entre 2h et 3h, sur terrain varié, en intégrant du travail en montée.
• Séances de côtes, courtes et longues, pour développer la puissance et l’endurance spécifique et fartlek.
• Travail de descentes techniques, parfois négligé mais crucial ici, afin d’économiser les quadriceps.

Une à deux séances de renforcement musculaire par semaine (gainage, squats, fentes, proprioception) sont également essentielles pour prévenir les blessures sur ce type de parcours exigeant.

Concernant les temps limites ou barrières horaires, aucune information précise n’est indiquée par les organisateurs à ce jour. En l’absence de cette donnée, il est judicieux d’adopter une stratégie de course prudente, en fractionnant mentalement la distance par sections entre ravitaillements, et en intégrant des périodes de marche rapide dans les montées les plus abruptes.

Enfin, je recommande fortement d’inclure dans votre préparation des enchaînement de deux sorties longues sur deux jours consécutifs le week-end, notamment si vous envisagez la Mara-Comtoise, afin de simuler la fatigue progressive. C’est une méthode que j’applique systématiquement avant les trails de plus de 40 km, et qui m’a toujours permis d’optimiser ma récupération et ma gestion de l’effort le jour J.

Quelle chaussure prévoir pour ce trail ?

Sur le Trail des Hobbits, il faut miser sur une chaussure agile, accrocheuse et confortable, capable d’absorber les relances fréquentes et les transitions rapides entre sous-bois humides, chemins herbeux et zones pierreuses. J’ai testé la Merrell Agility Peak 5 sur ce type de terrain : excellente accroche dans les bois, bon amorti sur les portions plus roulantes. La Salomon Sense Ride 5 constitue également un choix fiable pour les formats jusqu’à 30 km, grâce à sa polyvalence et son dynamisme. Pour les 42 km, je recommande la Topo Athletic Ultraventure 3, qui allie confort longue distance et bon maintien latéral sur sentiers irréguliers.

© facebook trail des hobbits

Classement des finishers de l’année 2023

Résultats course du trail de 21 km

Résultats course du trail de 30 km

Résultats course du trail de 42 km

Que visiter à la Comté lors de votre week end trail ?

Si, comme moi, vous aimez prolonger l’expérience d’un trail par une immersion dans le territoire qui l’accueille, La Comté et ses environs méritent largement que vous restiez le temps d’un week-end. Le village lui-même, bien que modeste par sa taille, offre quelques pépites patrimoniales : l’église Saint-Martin du XVe siècle, le moulin rénové, ainsi que les vestiges du château de La Comté, visibles à quelques centaines de mètres du site de départ. C’est d’ailleurs en flânant autour de ces bâtisses que j’ai ressenti toute l’authenticité rurale du Pas-de-Calais.

À une dizaine de minutes en voiture, le Parc départemental d’Olhain est une excellente option pour une sortie en famille, avec ses parcours accrobranche, sentiers forestiers, et son panorama sur les collines de l’Artois. Pour les amateurs de culture, je vous recommande vivement de visiter le Louvre-Lens, situé à 25 km de La Comté. Ce musée, installé sur un ancien site minier, propose une muséographie moderne et une galerie chronologique remarquable, que j’ai personnellement trouvée bien plus accessible et pédagogique que celle de son illustre homologue parisien.

Non loin de là, Arras, à environ 30 km, vaut le détour pour ses places baroques, son beffroi inscrit à l’UNESCO, et son musée des Beaux-Arts. Le centre-ville, très animé le week-end, est idéal pour une promenade post-course, en terrasse ou dans les ruelles pavées.

Enfin, pour celles et ceux attirés par la mémoire du territoire, plusieurs terrils classés au patrimoine mondial de l’UNESCO jalonnent les alentours, rappelant l’histoire minière de la région. Monter sur l’un d’eux, comme je l’ai fait par curiosité après une course, permet de boucler symboliquement l’aventure : effort, hauteur, contemplation.

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