Trail des passerelles 2025

Le Trail des Passerelles du Monteynard est une épreuve de montagne atypique qui puise sa singularité dans l’alliance entre technique, paysages à couper le souffle et aventure aérienne. Niché dans le département de l’Isère, au cœur de l’Auvergne-Rhône-Alpes, ce trail emprunte des sentiers de moyenne montagne accessibles, alternant pistes forestières, chemins en balcon, passages roulants, monotraces caillouteuses et sections plus exigeantes en montée, notamment vers le sommet du Sénépi.

Il s’adresse aussi bien aux coureurs aguerris à la recherche de dénivelé et de technicité, qu’aux amateurs souhaitant découvrir le trail dans un cadre sécurisé, sans être confrontés à des portions trop engagées. Lors de ma participation à l’édition 2023, j’ai été frappé par l’équilibre entre la difficulté des parcours et leur accessibilité : malgré l’effort, on ne cesse de lever les yeux, tant les vues sur le lac turquoise de Monteynard, les passerelles himalayennes du Drac et de l’Ébron, ou encore les massifs du Vercors et de la Matheysine, captivent l’esprit.

Les différentes distances

Le Trail des Passerelles du Monteynard se distingue par la diversité de ses formats, ce qui en fait un événement accessible à tous, du coureur néophyte au traileur confirmé. J’ai personnellement testé plusieurs distances sur différentes éditions, et ce que j’apprécie particulièrement, c’est la richesse des parcours, leur fluidité et surtout, l’organisation impeccable, tant en termes de logistique que de sécurité. Si vous vous demandez quelle distance choisir, voici un aperçu précis et détaillé de ce que chaque course propose.

Trail de 14 km : Trail du Drac

Le Trail du Drac est la course idéale pour s’initier au trail en moyenne montagne. Son tracé débute sur la plage de Savel, longe le lac, puis franchit deux fois la passerelle du Drac. La montée dans les pinèdes mène au village de Villard-Julien, offrant un ravitaillement et une superbe vue sur le Sénépi. Ce format est parfait pour découvrir l’ambiance du TPM, avec une intensité maîtrisée mais des sensations déjà bien présentes. C’est d’ailleurs un parcours régulièrement foulé par Nicolas Martin, vice-champion du monde de trail.

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Trail de 16 km : Trail de l’Ebron

Le Trail de l’Ébron combine technicité modérée et paysages saisissants. Après le passage sur la passerelle de l’Ébron, puis le Pont de Brion, vous gravirez une rampe vers le hameau de Maissenas. De là, le parcours en balcon dévoile le lac et le massif du Sénépi. Plusieurs hameaux sont traversés avant la descente finale sur la plage de Treffort. Accessible, mais dynamique, ce parcours offre un bel aperçu du territoire sans excès de difficulté.

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Trail de 17 km : Le 3eme Poste

Le 3e Poste, en solo ou relais, vous immerge dans le patrimoine minier du plateau matheysin. Depuis Prunières, vous suivrez les traces du petit train de la Mure, longerez les anciens puits et sites d’extraction, jusqu’à l’arrivée au musée de la Mine Image. Ce parcours historique et engagé propose un voyage à travers l’industrie charbonnière du XIXe siècle, entre vestiges et panorama sur le Sénépi.

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Trail de 27 km : Trail de Cote Rouge

Le Trail de Côte Rouge offre une montée en gamme pour les habitués des formats intermédiaires. Après la passerelle de l’Ébron, vous grimperez vers la table d’orientation de Côte Rouge, puis traverserez le village festif de Monestier-de-Clermont. L’ambiance locale, les animations et les vues sur le lac ponctuent ce parcours exigeant mais équilibré.

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Trail de 40 km : Maratrail des Passerelles

Le Maratrail des Passerelles est une boucle complète autour du lac. Il traverse les deux passerelles himalayennes, grimpe jusqu’à l’alpage du Sénépi, avant de plonger sur Mayres-Savel. Le retour se fait en sens inverse, avec des panoramas permanents sur les flancs de Côte Rouge. C’est un format exigeant, très complet, que j’ai couru en 2023 — la montée vers le Sénépi reste un moment marquant tant physiquement qu’émotionnellement.

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Trail de 63 km : La Grande Course

Enfin, La Grande Course incarne la version la plus ambitieuse du TPM. Au départ de La Mure, vous enchaînez les symboles du territoire : la Pierre Percée, le Petit Train, les flancs du Connex, la station des Signaraux, et bien sûr, le sommet du Sénépi. Ce parcours est un condensé d’histoire, de technicité et de beauté naturelle, à aborder avec une préparation sérieuse.

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Informations pratiques sur le trail des Passerelles

Le Trail des Passerelles du Monteynard se tient à Treffort (Isère, 38320), au cœur de l’Auvergne-Rhône-Alpes, avec un départ depuis la base nautique, facilement accessible depuis Grenoble. L’édition 2025 aura lieu du 5 au 13 juillet, avec des départs étalés sur plusieurs jours. L’inscription doit idéalement se faire avant fin juin, certaines distances étant rapidement complètes. Le retrait des dossards s’effectue sur place, la veille ou le matin, sur présentation d’une pièce d’identité et d’un certificat médical ou licence FFA. Il n’y a pas de vestiaire, mais les ravitaillements sont bien répartis : jusqu’à 7 postes sur le 63 km, 5 sur le 40 km, 4 sur le 27 km, 2 minimum pour 14, 16 et 17 km.

Comment se préparer pour réussir l’infernal trail des Vosges ?

Préparer le Trail des Passerelles du Monteynard exige rigueur, anticipation et adaptation, car ce n’est pas un trail de plaine ou une sortie classique en moyenne montagne. Je m’adresse ici à vous, que vous soyez déjà inscrit ou encore en réflexion : votre réussite sur ces sentiers suspendus dépendra en grande partie de votre préparation, tant physique que logistique.

Tout d’abord, il est essentiel de prendre en compte les caractéristiques du terrain. Les parcours, bien que globalement accessibles, restent exigeants par leur profil varié : monotraces forestières, sections rocheuses, montées soutenues, relances techniques, et surtout des passages aériens sur les passerelles de l’Ébron et du Drac. Ces dernières, bien que sécurisées, impliquent une gestion fine de son rythme, car elles imposent une allure réduite et un changement brutal de surface. À titre personnel, la première fois que j’ai traversé l’une d’elles, j’ai senti une vraie rupture dans l’effort, et cela a perturbé ma relance sur la section suivante.

Ensuite, la période estivale (début à mi-juillet) ajoute une contrainte thermique non négligeable. Les départs matinaux (5h00 pour le 63 km, 7h15 pour le 40 km) permettent de limiter l’exposition au soleil, mais il reste essentiel de s’habituer à courir par chaleur. En 2023, les températures dépassaient les 25 °C dès 10h00 sur certaines sections dégagées du Sénépi, où l’ombre se fait rare.

En ce qui concerne l’entraînement optimal, il doit s’adapter à la distance et au dénivelé choisi.

• Pour les formats longs (40 à 63 km), je recommande une préparation de type “ultra-trail modéré”, avec des blocs de volume répartis sur 8 à 12 semaines. Un travail spécifique de résistance en côte (D+ de 1500 à 3000 m selon les formats) est fondamental. J’ai personnellement intégré chaque semaine au moins deux séances de montée longue (dénivelé positif continu), en montagne ou sur tapis incliné à 15 %, afin de simuler l’effort demandé sur le terrain isérois.
• Pour les formats intermédiaires (25 à 28 km), un plan structuré de 3 à 4 séances hebdomadaires suffit, à condition d’intégrer des sorties de 2h à 2h30 sur terrain vallonné, en complément de séances de seuil ou de VMA pour développer l’endurance et la puissance. La gestion des descentes techniques, souvent négligée, doit faire l’objet d’un travail de proprioception, notamment sur les chemins instables menant au lac ou à travers les sous-bois.
• Enfin, les formats courts (14 à 17 km) restent abordables pour les coureurs réguliers, mais ne doivent pas être sous-estimés. L’enchaînement de bosses courtes et pentues peut surprendre. Une préparation sur six semaines, incluant du renforcement musculaire, une bonne gestion du rythme et quelques sorties en côte, permet généralement de prendre du plaisir tout en limitant les risques de blessure.

Concernant les temps de course maximum, pour les distances longues, il est raisonnable de viser une allure permettant de boucler le parcours en moins de 10 à 11 heures sur le 63 km, en tenant compte des ravitaillements, du relief et de la chaleur. Pour le 40 km, une gestion sur 6 à 8 heures semble adaptée à un niveau intermédiaire. Se préparer pour ce trail, c’est donc avant tout apprendre à varier les rythmes, à encaisser le D+, à gérer la chaleur et à respecter son allure.

Cela implique aussi d’avoir du matériel adapté (chaussures à bon grip, réserve d’eau suffisante, casquette, lunettes, nutrition bien rodée), car au Monteynard, le décor est sublime, mais l’effort est bien réel.

Quelle chaussure prévoir pour ce trail ?

Pour affronter les sentiers du Trail des Passerelles du Monteynard, il est impératif d’opter pour une chaussure accrocheuse, stable et adaptée au terrain mixte. Sur les distances courtes (14 à 17 km), une paire comme la Salomon Pulsar Trail Pro 2 ou la Hoka Zinal 2 conviendra parfaitement : légèreté, dynamisme et bon grip.

Pour les formats moyens (25 à 28 km), privilégiez la Saucony Peregrine 15 ou la La Sportiva Jackal II, alliant confort et précision. Sur le 63 km, je vous recommande la Hoka Speedgoat 6 ou la Altra Timp 5 pour les coureurs minimalistes, toutes deux excellentes sur du long avec fort dénivelé.

© facebook Trail des passerelles

Résultats trail des Passerelles 2024

Résultats course du trail de 11 km

Résultats course du trail de 16 km

Résultats course du trail de 18 km

Résultats course du trail de 25 km

Résultats course du trail de 40 km

Résultats course du trail de 63 km

Que visiter à Treffort lors de votre week end trail ?

Si, comme moi, vous aimez prolonger l’expérience trail par une immersion culturelle ou naturelle, la région autour de Treffort regorge de trésors à découvrir. Après l’effort, je trouve essentiel de prendre le temps d’apprécier ce que le territoire a à offrir. Et ici, entre patrimoine alpin, sites naturels et richesse historique, les possibilités sont nombreuses.

Commencez par le Musée de la Mine Image, situé à La Motte-d’Aveillans, à seulement 20 km du site de course. C’est un lieu fascinant, aménagé dans une ancienne galerie, qui vous plongera dans l’histoire minière du plateau matheysin. J’ai eu l’occasion de le visiter la veille d’une course, et j’en garde un souvenir fort, à la fois instructif et émouvant.

À quelques kilomètres de là, l’Arche de la Pierre Percée, formation rocheuse naturelle emblématique du Trièves, vaut le détour. Son accès est rapide depuis la D529, et le panorama qu’elle offre sur les montagnes environnantes est tout simplement époustouflant, surtout en fin de journée.

Pour une balade contemplative, rendez-vous au Belvédère de Monteynard, au-dessus du barrage. Il offre une vue plongeante sur le lac et les fameuses passerelles himalayennes que vous aurez peut-être traversées pendant la course. L’accès se fait en voiture puis à pied (env. 1,5 km de marche facile).

Enfin, pour les passionnés d’alpinisme ou d’histoire naturelle, je recommande une escapade vers le Mont Aiguille, à environ 45 minutes de route. Surnommé « la dent de Dieu », ce sommet mythique des Préalpes est classé parmi les Sept merveilles du Dauphiné. Même sans l’escalader, sa silhouette vous laissera un souvenir marquant.

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