Dans l’univers du trail, la performance d’une chaussure peut faire toute la différence, surtout lorsqu’il s’agit d’enchaîner les kilomètres sur des terrains exigeants. Salomon, marque emblématique du secteur, s’est imposée avec des modèles iconiques comme la S/LAB Ultra, souvent aux pieds des meilleurs athlètes. La gamme, riche et diversifiée, propose aussi des modèles plus accessibles, comme l’Ultra Glide, devenue en peu de temps un best-seller. Avec cette troisième version, la question se pose : Salomon a-t-elle choisi de capitaliser sur une formule éprouvée ou d’innover pour repousser les limites du confort et de l’efficacité ? Ce test terrain va y répondre.
Mon avis Express
Après plusieurs semaines d’essais en conditions variées, je peux affirmer que la Salomon Ultra Glide 3 est une chaussure réussie pour l’ultra-trail et les longues distances. Elle combine un amorti généreux, une grande stabilité, et un confort durable, le tout dans un poids maîtrisé. J’ai particulièrement apprécié son accroche fiable sur sentiers mixtes, ainsi que son chaussant plus large, bienvenu pour éviter les points de pression sur les ultras. En revanche, elle manque de dynamisme et conviendra moins aux coureurs recherchant de la réactivité ou de la précision sur terrain technique. À mon sens, c’est une option solide pour les traileurs qui visent avant tout le confort et la fiabilité, sans pour autant investir dans une version S/LAB. Une chaussure polyvalente, accessible et bien pensée, qui mérite sa place dans une rotation orientée longue distance.
★★★★★
★★★★☆
★★★★☆
Ce que j’aime
- Confort immédiat dès le premier enfilage.
- Amorti généreux, idéal pour les longues distances.
- Très bon maintien du talon, même en terrain instable
- Bonne accroche sur sols secs, humides et mixtes.
Ce que je regrette
- Faible dynamisme, peu adaptée aux relances rapides.
- Chausson potentiellement trop large pour pieds fins
- Pas adaptée aux formats courts ou très techniques.
Présentation détaillé des chaussures de trail Salomon Ultra Glide 3
La Salomon Ultra Glide 3 s’adresse à un public bien identifié : les coureurs et coureuses de trail à la recherche de confort et de polyvalence sur des distances longues à très longues. Je pense ici aussi bien aux amateurs éclairés qui préparent leur premier ultra qu’aux pratiquants réguliers qui cumulent les heures sur sentiers. Vous vous reconnaissez dans ce profil ? Alors cette chaussure pourrait bien répondre à vos attentes.
Type de foulée
Destinée à une foulée neutre, elle ne comporte pas de technologies spécifiques de correction de la pronation. C’est un point à souligner, car elle ne conviendra pas aux coureurs ayant besoin de soutien prononcé pour la voûte plantaire ou d’un renfort médian. Pour ma part, étant légèrement supinateur, je n’ai rencontré aucun problème lors des longues sorties effectuées avec ce modèle, ce qui témoigne d’un bon équilibre naturel de la plateforme.
Distance
Du point de vue des distances, la Ultra Glide 3 est une chaussure de trail conçue avant tout pour l’ultra-trail, c’est-à-dire des courses au-delà des 50 kilomètres, voire bien plus. Personnellement, je l’ai utilisée lors de sorties longues allant jusqu’à 4 heures, et son confort prolongé a toujours été au rendez-vous. Si vous préparez une épreuve comme le Trail de la Vallée des Lacs, le Trail de Bourbon ou même l’UTMB, ce modèle constitue une option sérieuse.
Surface
Concernant les surfaces, elle montre une belle polyvalence. J’ai pu la tester sur chemins roulants, monotraces forestiers, pierriers et sentiers détrempés après la pluie. La semelle extérieure en Contagrip All Terrain avec crampons bidirectionnels de 4,5 mm assure une accroche fiable sur la majorité des terrains. Elle n’est pas spécifiquement pensée pour les terrains boueux extrêmes (où une Speedcross 6 sera plus pertinente), mais elle s’en sort honorablement en conditions mixtes.
Drop
Avec un drop de 6 mm (41 mm au talon, 35 mm à l’avant-pied), elle reste dans une zone de transition douce entre minimalisme et maximalisme. Ce drop est, à mon sens, un bon compromis : il permet de préserver un déroulé naturel du pied tout en limitant la tension sur le tendon d’Achille, surtout sur des parcours accidentés ou vallonnés. Personnellement, je privilégie ce type de drop pour les courses longues, où la fatigue musculaire impose une foulée plus posée.
Les caractéristiques techniques de la Salomon Ultra Glide 3
Lorsqu’on parle de la Salomon Ultra Glide 3, il est indispensable de s’attarder sur sa fiche technique. En tant que traileur régulier, j’accorde une importance majeure à la construction d’une chaussure, car ce sont précisément ces détails qui conditionnent la performance, le confort, mais aussi la durabilité en course. Je vous propose ici une analyse détaillée, fondée sur mon expérience terrain et les données objectives fournies par la marque.
Design
Le design de la Ultra Glide 3 reste fidèle à l’ADN Salomon, avec une silhouette fluide, élancée, mais légèrement élargie par rapport aux modèles plus dynamiques comme la Pulsar Trail. Le chaussant a été volontairement élargi pour convenir aux longues distances, où le pied a tendance à gonfler. J’ai particulièrement apprécié cette liberté, notamment lors de mes sorties au-delà de 3 heures, où je n’ai jamais ressenti de compression excessive.
Visuellement, la chaussure adopte un style sobre, aux finitions soignées. Le design intègre des éléments fonctionnels comme des bandes de renfort latérales pour la structure, et des détails réfléchissants, utiles pour les sorties à faible luminosité.
Matériaux et durabilité
L’empeigne est conçue en Engineered Mesh, un tissu technique léger et respirant, composé à 50 % de matériaux recyclés. J’ai trouvé ce choix intéressant à plusieurs niveaux : d’une part, il assure un bon niveau de maintien tout en permettant à la chaussure de rester souple, et d’autre part, il traduit une démarche environnementale louable de la part de Salomon.
La semelle intermédiaire est construite en Energy Foam, une mousse EVA légère, conçue pour maximiser l’amorti tout en conservant une certaine réactivité. Elle se distingue par sa structure volumineuse (41 mm au talon), et par sa capacité à absorber les chocs sur terrain dur sans devenir instable.
Adhérence et accroche
La semelle extérieure est équipée d’un Contagrip All Terrain, bien connu chez Salomon, avec des crampons de 4,5 mm, disposés de manière bidirectionnelle. Ce choix de géométrie améliore à la fois la traction en montée et le freinage en descente. Sur le terrain, j’ai pu valider son efficacité sur des surfaces humides, rocailleuses et même légèrement boueuses. Le caoutchouc utilisé, plus accrocheur que sur les générations précédentes, offre une vraie confiance sur terrain technique.
Confort et maintien
Le confort est, selon moi, l’argument principal de cette Ultra Glide 3. Dès le premier enfilage, j’ai ressenti un accueil moelleux, comparable à celui d’un chausson. La languette, très épaisse, limite la pression du système Quicklace sur le dessus du pied. La technologie EndoFit, une bande élastique interne, maintient la languette bien en place et améliore la tenue du médio-pied. Même lors de longues descentes où les orteils sont mis à contribution, je n’ai constaté aucune gêne ni point de friction.
Amorti et dynamisme
Avec un stack de 41 mm au talon et 35 mm à l’avant-pied, la Ultra Glide 3 propose le plus haut niveau d’amorti de toute la gamme trail Salomon. Le drop de 6 mm permet de garder une foulée naturelle, tout en diminuant les contraintes sur les tendons. L’amorti est ample mais pas excessivement mou, ce qui m’a permis de conserver une bonne proprioception même sur terrain irrégulier. La technologie Relieve Sphere, avec sa semelle alvéolée, contribue à une répartition plus homogène de la pression plantaire.
Stabilité et sécurité
Ce modèle n’intègre pas de plaque de stabilité, mais compense par une géométrie de semelle légèrement incurvée (rocker) et un contrefort talon rigide. Lors de franchissements techniques ou sur terrain en dévers, j’ai apprécié la stabilité offerte, notamment grâce à la mousse qui remonte latéralement autour du talon. Pour les coureurs sujets à des entorses ou cherchant un maintien rassurant, c’est un point fort à ne pas négliger.
Légèreté et performance
Pour une chaussure d’ultra distance avec autant de rembourrage, son poids reste contenu à 290 g en taille 42 homme (268 g pour le modèle femme en 40). À l’usage, cette légèreté permet de garder un rythme stable sans sensation de lourdeur, même sur les longues portions roulantes.
Élément | Détail |
---|---|
Matériaux | Engineered Mesh (50 % recyclé), mousse Energy Foam |
Technologies | Contagrip All Terrain, Quicklace, EndoFit, Relieve Sphere |
Poids | 290 g (homme T42) / 268 g (femme T40) |
Drop | 6 mm |
Épaisseur semelle | 41 mm talon / 35 mm avant-pied |
Année de sortie | 2025 |
Rapport qualité-prix
À 150 € prix catalogue, la Salomon Ultra Glide 3 s’inscrit dans un positionnement tarifaire cohérent, voire avantageux, au regard de ses performances et des standards actuels du marché. Pour avoir comparé ce modèle avec d’autres chaussures de même catégorie — comme la Saucony Xodus Ultra 3 ou la Brooks Caldera 8, souvent affichées autour de 160 à 180 € — je considère que Salomon propose ici une alternative robuste, durable et accessible.
Je tiens également à souligner que, malgré l’absence de certaines technologies haut de gamme comme le PEBA (présent sur la version S/LAB), la qualité de l’amorti et du confort n’en pâtit pas franchement. À ce tarif, vous obtenez une chaussure spécifiquement pensée pour l’ultra-distance, avec une construction sérieuse, un amorti efficace, et une bonne longévité attendue.
Comparatif avec d’autres modèles de chaussures de trail
Dans un marché du trail en constante évolution, comparer la Salomon Ultra Glide 3 à d’autres modèles récents est indispensable pour faire un choix éclairé. Que vous hésitiez avec un autre modèle Salomon, ou une chaussure concurrente d’une autre marque, je vous propose ici une mise en perspective technique et pratique, issue de mes propres essais terrain.
Salomon Ultra Glide 3 vs Salomon S/LAB Ultra Glide
Commençons par le modèle premium de la même lignée : la S/LAB Ultra Glide. Visuellement très proche, cette version se distingue par l’intégration d’une double mousse dans la semelle intermédiaire : EnergyFOAM + PEBA. Ce combo procure un amorti plus réactif, avec un retour d’énergie supérieur. Lors de mes tests, j’ai constaté une sensation plus douce, presque rebondissante, mais au prix d’un maintien talon moins rigoureux.
Autre distinction : la tige extensible S/LAB s’ajuste mieux aux gonflements du pied en ultra, mais sa finesse peut devenir moins protectrice en terrain abrasif. Quant au prix, il dépasse les 220 €, soit 70 € de plus que la Ultra Glide 3 — un écart difficilement justifiable à mon sens, sauf si vous êtes un coureur à la recherche d’une sensation ultra fluide et premium.
Salomon Ultra Glide 3 vs Salomon Genesis
La Salomon Genesis, plus polyvalente, se positionne entre l’Ultra Glide et la Pulsar. Plus dynamique, dotée d’un fit plus ajusté, elle offre une meilleure précision en descente technique. Toutefois, le confort est plus ferme, et l’espace aux orteils est plus restreint. J’utilise personnellement la Genesis pour des trails plus courts (20 à 40 km), là où j’ai besoin de précision et de réactivité. Si votre priorité est le confort sur la durée, l’Ultra Glide 3 reste plus adaptée.
Salomon Ultra Glide 3 vs Saucony Xodus Ultra 3
Avec sa mousse PWRRUN PB, la Saucony Xodus Ultra 3 gagne en réactivité tout en conservant un bon amorti. J’ai apprécié son dynamisme supérieur, utile sur les portions roulantes. Toutefois, sa plateforme est plus ferme que celle de la Salomon, et son grip légèrement en retrait sur terrain gras. Son fit est aussi plus ajusté, ce qui conviendra mieux aux pieds fins. Son poids tourne autour de 290 g, pour un drop de 6 mm.
Salomon Ultra Glide 3 vs Brooks Caldera 8
La Brooks Caldera 8 pousse encore plus loin le maximalisme, avec une semelle atteignant 44 mm au talon. Son amorti DNA LOFT v3 est très moelleux, agréable sur les longues sorties. Néanmoins, j’ai trouvé la stabilité en retrait sur sentiers techniques, avec un léger flottement latéral. Le mesh est respirant, et la chaussure bien construite, mais son poids grimpe à 310 g, ce qui peut fatiguer sur les relances.
Salomon Ultra Glide 3 vs Hoka Mafate Speed 4
Avec un drop de 4 mm, un amorti CMEVA associé à une semelle Vibram Megagrip, Hoka Mafate Speed 4 offre une accroche remarquable, même sur terrains très techniques. Lors de mes sorties en montagne, j’ai trouvé ce modèle particulièrement rassurant sur les sentiers engagés. La chaussure est plus rigide et plus précise que l’Ultra Glide 3, mais son fit étroit et son amorti plus ferme peuvent fatiguer à long terme.
Modèle | Poids (g) | Drop (mm) | Stack talon (mm) | Type de mousse | Points forts | Prix indicatif (€) |
---|---|---|---|---|---|---|
Salomon Ultra Glide 3 | 290 | 6 | 41 | EnergyFOAM | Confort, stabilité, accroche | 150 |
Salomon S/LAB Ultra Glide | 278 | 6 | 41 | EnergyFOAM + PEBA | Dynamisme, ajustement | 220 |
Salomon Genesis | 270 | 8 | 38 | EnergyFOAM | Polyvalence, précision | 180 |
Saucony Xodus Ultra 3 | 290 | 6 | 38 | PWRRUN PB | Réactivité, respirabilité | 170 |
Brooks Caldera 8 | 310 | 6 | 44 | DNA LOFT v3 | Amorti, confort | 170 |
Hoka Mafate Speed 4 | 286 | 4 | 40 | CMEVA | Adhérence, précision | 180 |
FAQ
Pour quel type de trail ces chaussures sont-elles idéales ?
La Salomon Ultra Glide 3 est, sans ambiguïté, taillée pour l’ultra-trail. Avec un amorti très généreux (41 mm au talon), un confort durable, une semelle stable et un chaussant large, elle répond parfaitement aux exigences des longues distances. J’ai pu l’utiliser sur des sorties de plus de 4 heures, en terrain mixte, sans ressentir de fatigue plantaire ni points de compression. En revanche, elle est moins adaptée aux trails courts ou techniques, où légèreté et réactivité priment. Si vous préparez des formats supérieurs à 50 km, voire des ultras, elle fera clairement partie des options pertinentes.
Peut-on utiliser ces chaussures sur des sentiers mixtes ?
Oui, la Salomon Ultra Glide 3 est tout à fait adaptée aux sentiers mixtes, c’est d’ailleurs l’un de ses atouts majeurs. Grâce à sa semelle extérieure Contagrip All Terrain, dotée de crampons de 4,5 mm à géométrie bidirectionnelle, j’ai pu l’utiliser aussi bien sur des pistes forestières, des chemins caillouteux que sur des portions humides ou boueuses. Son accroche reste fiable, même sur pierres mouillées. La mousse EnergyFOAM absorbe efficacement les chocs sur sols durs, tout en préservant une bonne stabilité sur terrain irrégulier. Pour les coureurs évoluant sur des parcours variés, elle offre une excellente polyvalence.
Ces chaussures sont-elles imperméables ?
La Salomon Ultra Glide 3 n’est pas conçue comme une chaussure imperméable au sens strict. Elle ne dispose pas de membrane Gore-Tex ni d’équivalent. L’empeigne en Engineered Mesh, bien que robuste, reste perméable à l’eau, ce qui permet une meilleure respirabilité, notamment en conditions chaudes. Lors de mes sorties sous la pluie ou sur neige fondue, l’eau a pénétré assez rapidement, mais la chaussure sèche relativement bien grâce à la finesse du mesh. En revanche, elle conviendra parfaitement si vous privilégiez la légèreté et la ventilation, plutôt que la protection contre l’humidité prolongée sur terrain détrempé.
Comment bien choisir sa pointure ?
Pour bien choisir votre pointure sur la Salomon Ultra Glide 3, je vous recommande de prendre une demi-pointure au-dessus de votre taille habituelle en running. En effet, ce modèle taille légèrement petit, comme c’est souvent le cas chez Salomon. Lors de mes tests, en choisissant ma pointure habituelle, j’ai rapidement ressenti une légère compression à l’avant, notamment après plusieurs heures de course lorsque les pieds gonflent. Pensez également à laisser environ un centimètre d’espace devant les orteils, pour éviter les chocs en descente. Essayez toujours vos chaussures en fin de journée, lorsque vos pieds sont naturellement plus dilatés.