Simulateur de temps de course Trail
Exemple détaillé du calcul effectué par le simulateur
Voici un exemple de calcul détaillé pas à pas pour le scénario suivant :
- Allure de base : 5,00 min/km
- Distance : 89 km
- Dénivelé : 2200 m
- Température : 19 °C
- Nombre de ravitaillements : 3
- Temps de pause par ravitaillement : 2 minutes
- Poids du sac : 4 kg
1. Allure de base
L’allure de base saisie est 5,00 min/km.
2. Ajustement pour le dénivelé
En trail, on considère une augmentation de +1,5 % de temps par tranche de 1000 m de dénivelé. (merci calculateurs.u-trail.com pour l’info)
Dénivelé total = 2200 m → 2,2 fois 1000 m.
Facteur de dénivelé =
1 + (0,015 × (2200 / 1000))
=
1 + (0,015 × 2,2)
=
1 + 0,033
=
1,033
Allure après dénivelé = 5,00 × 1,033
=
5,165 min/km
3. Ajustement pour la distance
Pour chaque tranche de 40 km, on retire 1 km/h à la vitesse. On convertit donc l’allure (min/km) en vitesse (km/h), puis on retranche (distance / 40)
km/h avant de repasser en allure.
Vitesse initiale =
60 / 5,165
≈ 11,62 km/h.
Nombre de tranches de 40 km = (89 / 40)
=
2.
Vitesse après retrait : 11,62 – 2 =
9,62 km/h.
Reconvertir en allure :
60 / 9,62
≈
6,24 min/km.
4. Ajustement pour la météo
On ajoute +2 s par degré si la température est inférieure à 0 °C ou supérieure à 20 °C (merci my-trail.fr pour l’info). Ici, la température est 19 °C, donc aucun ajout.
Allure après météo = 6,24 min/km (inchangée).
5. Ajustement pour le poids du sac
On ajoute +5 s par kg de sac. Ici, 4 kg → 4 × 5 s = 20 s.
20 s = 20 / 60 = 0,333 min.
Allure finale = 6,24 + 0,333 ≈
6,57 min/km
(env. 6 min 34 s/km).
6. Temps de course (sans les ravitaillements)
On multiplie l’allure finale par la distance.
Allure finale = 6,57 min/km
Distance = 89 km
Temps de course = 6,57 × 89
≈
584,73 min.
7. Intégrer les ravitaillements
Il y a 3 ravitaillements, 2 minutes chacun → 3 × 2 min = 6 min supplémentaires.
Temps total en minutes = 584,73 + 6 =
590,73 min.
8. Conversion en heures : minutes
Pour un format plus lisible, on convertit 590,73 minutes en heures + minutes :
Heures = (590,73 / 60)
=
9
Minutes = partie décimale × 60 →
0,8455 × 60 ≈ 50,73 → ~51
Donc,
9 h 51 min.
Comment interpréter votre temps final ?
Le temps final indiqué par le simulateur est une estimation qui repose sur plusieurs facteurs : votre allure de base, le dénivelé, la météo, le poids du sac et le nombre de pauses. Il ne s’agit pas d’une prédiction infaillible, mais d’un point de repère pour affiner votre stratégie de course. Sur le terrain, des éléments imprévisibles, comme l’état du sentier, la fatigue accumulée ou la réaction de votre organisme, peuvent influer sur votre rythme réel. Ainsi, prenez ce résultat comme un outil pour mieux préparer votre plan de course, planifier vos ravitaillements et ajuster votre équipement, plutôt qu’une vérité absolue. L’objectif est de vous permettre d’avoir une vision globale du défi qui vous attend et de courir dans les meilleures conditions possibles.
Mieux comprendre son allure : définition, mesure et amélioration
L’allure représente le temps que vous mettez à parcourir un kilomètre, généralement exprimé en minutes par kilomètre. Plus cette valeur est basse, plus vous courez vite. Pour la connaître, vous pouvez utiliser un chronomètre et mesurer votre durée sur une distance définie, ou consulter les données d’une montre GPS ou d’une application dédiée.
Dans le cadre de l’entraînement, l’allure constitue un repère essentiel pour calibrer vos efforts, éviter le surmenage et cibler précisément vos objectifs (endurance, seuil, vitesse). Pour la calculer, vous pouvez simplement diviser votre temps total de course (en minutes) par la distance (en kilomètres). Afin de l’améliorer, misez sur la variété : des séances de fractionné (courtes répétitions à haute intensité) aideront à développer votre capacité de vitesse, tandis que des sorties longues et régulières renforceront votre endurance aérobie et votre résistance sur la durée.
Stratégies pour adapter votre allure en montagne
En trail, le relief influe beaucoup sur votre rythme : monter, descendre et courir sur du plat exigent des efforts très différents. Dans les ascensions, réduisez l’amplitude de vos foulées, utilisez vos bras pour vous aider et maintenez un souffle régulier. Sur les descentes, raccourcissez la foulée et veillez à bien poser vos appuis pour éviter les glissades ou les chocs répétés sur les genoux. Il est souvent utile d’alterner marche rapide et course selon la pente, afin de garder assez d’énergie pour le reste du parcours.
Ajustez également votre tempo en fonction du terrain (cailloux, boue, racines) et privilégiez la régularité plutôt que les coups d’accélération soudains. Ainsi, vous économiserez vos forces et améliorerez votre efficacité globale.
Astuces pour gérer votre ravitaillement
Bien préparer vos pauses ravitaillement peut faire une grande différence sur votre temps final.
- Anticipez vos besoins en eau et en calories : si vous vous arrêtez trop souvent ou pas assez, vous risquez de perdre un temps précieux ou de souffrir de déshydratation.
- Organisez votre sac et vos vêtements pour accéder rapidement à vos barres, gels ou flasques sans tout déballer.
- Il est aussi judicieux de vous entraîner à consommer des aliments solides et liquides en pleine course, afin d’éviter les troubles digestifs.
Enfin, pensez à noter la localisation des ravitaillements officiels (si c’est une course organisée), ainsi que la durée moyenne de chaque arrêt : cela vous aidera à anticiper les pauses et à optimiser votre plan de course.
Gérer la météo et l’altitude
La météo peut influencer significativement vos performances en trail. Si la température est trop élevée, le risque de surchauffe et de déshydratation augmente ; s’il fait trop froid, votre corps dépense plus d’énergie pour se réchauffer et vos muscles peuvent manquer de souplesse. Adaptez votre tenue : prévoyez des couches respirantes et un coupe-vent léger pour faire face aux variations climatiques. N’hésitez pas à ajuster votre allure en cas de forte chaleur ou de vents violents, et hydratez-vous régulièrement. Si le parcours se situe en altitude, prenez en compte la baisse d’oxygène et prévoyez un temps supplémentaire pour vous acclimater. Enfin, restez attentif aux changements de conditions : un orage soudain ou une bruine persistante peuvent modifier l’état des sentiers et rallonger votre temps de course.
Quel poids de sac est optimal ?
Le poids du sac a un impact réel sur votre vitesse et votre fatigue globale, en particulier sur les dénivelés. D’un côté, vous devez emporter le matériel obligatoire (gourde ou flasque, veste de pluie, couverture de survie, nourriture) pour assurer votre sécurité et votre confort. De l’autre, chaque kilo en trop peut ralentir votre allure, solliciter davantage vos muscles et accentuer votre dépense énergétique. L’objectif est donc de trouver le meilleur compromis : un sac suffisamment garni pour répondre à vos besoins, mais pas surchargé d’objets inutiles. Misez aussi sur la qualité et l’ergonomie : un sac ajusté à votre morphologie, bien équilibré et doté de rangements pratiques vous évitera des tensions inutiles et vous fera gagner un temps précieux pendant la course.
Analyser et affiner son plan d’entraînement
Le simulateur de temps de course est un outil précieux pour visualiser vos besoins et prévoir vos performances. Après avoir obtenu votre résultat, identifiez les axes d’amélioration : si le dénivelé vous freine, planifiez plus de sorties en côte ; si la fatigue se fait sentir sur la fin du parcours, travaillez votre endurance fondamentale. Ajustez ensuite votre préparation en tenant compte du poids du sac ou d’éventuelles conditions météorologiques extrêmes. Il est également judicieux de tester régulièrement votre forme via des séances de test VMA ou des courses préparatoires plus courtes. En comparant vos résultats et en étudiant votre progression, vous pourrez affiner chaque détail de votre plan (repos, nutrition, récupération) et arriver au jour J dans les meilleures dispositions possibles.